Jean-Jacques Goldman n' a jamais
été au premier rang sur les photos. Depuis l'enfance, il préfère être derrière
les autres. Ou regarder ailleurs au moment du déclic.
C'est son père qui lui a
enseigné, dès ses premiers pas, cette manie de ne pas se mettre en avant.
Une
habitude prise pendant la guerre par Alter Mojzse Goldman, juif polonais,
ancien Résistant, et son épouse Ruth. Ne jamais attirer l'attention. C'est
comme cela qu'ils avaient pu échapper à la traque des nazis.
C'est dans ce devoir de discrétion et de retenue qu'est élevé Jean-Jacques Goldman, sa sœur et ses deux
frères.
Il sera donc un enfant sage qui ne se fera pas remarquer, jouant du
violon et du piano. La famille tient un magasin d'articles de sports à
Montrouge. Les Goldman sont juifs mais pas du tout pratiquants. La religion
n'a jamais été chez eux une préoccupation. Ils sont tout aussi bien amis
avec le rabbin de la synagogue qu' avec les curés de la paroisse
Saint-Joseph.
Jean-Jacques Goldman chante
d'ailleurs dans la chorale de cette église, dans un groupe d'enfants baptisé
The Red Mountain Gospellers.
Premiers spectacles sur des airs venus d'Amérique
et même un premier disque. Un 45 tours financé par le curé de la
paroisse, le père Dufourmantelle. Un 45 tours sur lequel le petit Goldman joue de
l'orgue.
Avec ce disque de gospell vendu à
la sortie de la messe, Jean-jacques Goldman a pu faire ses premiers pas dans
un studio d'enregistrement. Il s'y est senti immédiatement à
l'aise, même s'il n'a aucune ambition de briller dans le showbiz.
La musique
n'est pour l'instant qu'un jeu. L'occasion de s'amuser avec son copain
Dominique en interprétant du Johnny Hallyday ou du Claude François dans les bals et les
boums.
Premiers succès et premiers cachets du samedi soir. Une ou deux bières,
quelques flirts mais le lundi retour sur les bancs de l'école.
Jean-Jacques Goldman reste sur sa trajectoire. Études studieuses et musique pour s'amuser. Il écoute en boucle Aretha Franklin, fasciné par ce tempo et cette voix. Son premier groupe, a un petit succès et se produit même un soir sur la scène de l'emblématique Golf Drouot. Son diplôme d'école de commerce en poche, il vend des baskets dans le magasin familial avec son frère cadet Robert qui, un jour, deviendra son discret manager.
En 1975, il a 24 ans et se retrouve embarqué dans l'aventure "Taï Phong". Le titre du groupe qui signifie Grand Vent et un premier tube, longtemps façonné en studio et va créer une véritable tempête...
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