Après le livre de Jean-Luc Porquet, Cabu, Une Vie de dessinateur, Jean Cabut aura droit à un autre hommage culturel : une "Duduchotèque", inaugurée à Châlons-en-Champagne ce samedi 1er décembre. Une manière d'ériger un temple au Grand Duduche, personnage emblématique de Cabu, héros de plusieurs générations, et surtout de faire perdurer la mémoire du dessinateur dans la ville qui l'a vu naître, et où il repose.
"La Duduchotèque, ce n'était pas le nom que j'avais choisi, confie sur RTL Véronique Cabut, la veuve du dessinateur tué dans l'attentat contre Charlie Hebdo perpétré le 7 janvier 2015. J'avais parlé au début d''Espace Cabu' et les journaliste du Canard enchaîné m'ont dit 'mais Véronique t'es ridicule, 'Espace Cabu' ça ne marche pas. Tu devrais suggérer à Benoist Apparu - le maire de Châlons - 'la Duduchotèque''. Donc c'est la 'Duduchotèque'", explique-t-elle dans un sourire.
Une question taraude les fans du Grand Duduche : le personnage est-il un Cabu dessiné sur papier ? "Quelque part oui, ce sont ses valeurs en tout cas, affirme Véronique Cabut. Il les cultive jusqu'au bout et le personnage du Grand Duduche l'accompagnera partout. Il l'accompagnera, y compris dans les bandes dessinées du Beauf au Canard, où c'était un peu le pacifiste, celui qui empêchait de tourner en rond."
Châlons, c'est très important dans la vie de Cabu
Véronique Cabut, l'épouse du dessinateur
Le choix de la ville où se tiendra la "Duduchothèque" n'a rien d'anodin. "Châlons, c'est très important pour la vie de Cabu, explique son épouse. C'est Châlons-en-Champagne mais lui, il avait tendance à dire Châlons-sur-Marne, parce qu'avant ça s'appelait ainsi. (...) D'abord il y est né et deuxièmement, il y est enterré, il avait choisi d'être enterré à Châlons. C'est une ville où les Châlonnais aiment Cabu", poursuit-elle.
La commune est "son laboratoire d'idées". "C'est là que tout a commencé", explique Véronique Cabut, qui se laisse aller à une anecdote : "Fermeture de la caserne de la ville en 2014 : 800 personnes. Le 11 janvier 2015 : 8.000 personnes dans la rue, avec une banderole sur le fronton de la mairie, voulue par Benoist Apparu : 'Cabu, l'homme libre'. Cela dit tout de l'amour des Châlonnais pour Cabu", résume son épouse.
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