États-Unis : un copilote ivre débarqué de son avion avant le décollage

"J'étais sans voix. Je ne pouvais pas croire que quelque chose comme cela puisse arriver". Ces mots sont ceux d'une passagère d'un avion American Airlines, dont le vol a été annulé parce que le copilote était ivre. Les faits ont eu lieu dans la matinée du samedi 26 mars, à l'aéroport métropolitain de Détroit (Michigan).

À quelques minutes du décollage du vol 736 à destination de Philadelphie, prévu peu avant 7 heures du matin, la police reçoit un appel faisant état d'un pilote "montrant des signes d'alcoolémie", explique CNN. Les agents se rendent alors dans le terminal d'embarquement puis sur le tarmac pour procéder à un contrôle d'alcoolémie qui s'avère positif. Au micro de la chaîne américaine ABC, une passagère raconte la scène vue de son hublot : "J'ai d'abord vu une voiture de police. Environ cinq minutes après, j'ai ensuite vu les policiers emmener le pilote et le menotter".

Pagaille pour les passagers

Sans son copilote, l'avion de la compagnie américaine est dans l'impossibilité de décoller. Le vol pour Philadelphie est donc annulé. "C'était très confus. Quand on nous a dit de sortir de l'avion, c'était un peu le chaos. Les gens voulaient avoir des réponses, on savait qu'on allait rater notre correspondance", ajoute la voyageuse. D'autres passagers ont quant à eux préféré témoigner sur les réseaux sociaux de cette histoire pour le moins insolite.

Dans un communiqué, la compagnie American Airlines a présenté ses "excuses" à ses clients qui ont été "reprogrammés sur d'autres vols", tout en expliquant que la sécurité est sa "plus grande priorité". Quant au copilote, âgé d'une cinquantaine d'années, il a été remis en liberté une fois son taux d'alcoolémie revenu à un niveau acceptable. Selon la réglementation de l'aviation civile américaine (FAA), les pilotes ont interdiction de prendre le manche avec un taux d'alcool dans le sang de 0,04% ou plus, indique The Independant. Les autorités n'ont cependant précisé quelles allaient être les chefs d'accusation retenus contre l'individu, mais elles ont tenu à préciser que ce genre d'incidents était "extrêmement rare".