La SNCF est en grève depuis 10 jours même si plusieurs villes ont repris le travail. Guillaume Pepy, le PDG de la société ferroviaire, a estimé à 160 millions d'euros le coût du mouvement, ce vendredi 20 juin sur RTL. Une somme qui aurait pu être utilisée différemment, comme le montrent les cinq exemples qui suivent.
En 2012, la SNCF a inauguré la nouvelle gare Saint-Lazare à Paris, après l'avoir complètement rénovée. Coût total des travaux : 250 millions d'euros, dont 160 ont été financés par un partenariat. "Un budget énorme pour la SNCF qui a une enveloppe d’investissement de 160 millions par an pour l’ensemble de ses gares", expliquait à l'époque Sophie Boissard, directrice générale de Gares et Connexions, au magazine Le Moniteur.
En avril dernier, la SNCF a dévoilé le plan de modernisation de la gare du Nord à Paris, qui fête ses 150 ans en 2014. Les travaux devraient durer quatre ans, et coûter 48 millions d'euros, soit trois fois moins que le coût annoncé par Guillaume Pepy.
Selon une enquête de Keolis (filiale de la SNCF) publiée en mars dernier, l'entreprise ferroviaire perdrait 300 millions d'euros chaque année à cause de la fraude. En économisant les 160 millions d'euros, la société présidée par Guillaume Pepy aurait pu compenser la moitié de ses pertes.
En février 2012, la SNCF avait commandé 40 rames de TGV, de 560 places sur deux étages, pour un montant total de 1,2 milliard d'euros. Pour une seule de ces rames, il fallait débourser 30 millions d'euros, selon L'Expansion. Sans la grève, la SNCF aurait donc pu en acheter cinq.
Au micro de RTL, Guillaume Pepy avait même affirmé que 160 millions d'euros équivalait à "15 trains neufs", sans pour autant préciser s'il parlait de TER ou de TGV.
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