Fraude dans les transports publics : 500 millions d'euros de pertes chaque année

La fraude coûte chaque année 500 millions d'euros aux transports publics. Et c'est la SNCF qui est la première à pâtir de la fraude, avec 300 millions d'euros de perte, suivie de la RATP avec 100 millions d'euros. 

Les campagnes d'information, la répression, les appels au civisme ne permettent pas d'endiguer un phénomène qui a tendance à se banaliser.

La fraude dans le viseur des transports publics

Aujourd'hui, la lutte contre la fraude devient la priorité économique des transports publics. Il n'est plus possible d'augmenter les prix en période de crise et les collectivités locales ne peuvent pas augmenter leurs subventions. Le seul levier économique possible pour les transports publics est donc d'enrayer la fraude.

Les Français ont une grande tolérance à la fraude. C'est ce que montre une enquête de Keolis, filiale de la SNCF (présente à Lyon, Rennes, Saint Malo, Bordeaux, Angers). 55% des personnes interrogées reconnaissent qu'il leur est arrivé de ne pas payer, pour une raison ou pour une autre. Toujours selon cette étude, la fraude touche indifféremment toutes les classes sociales, toutes les générations. 

Des applications sur smartphone pour déjouer les contrôles

Il y a deux types de fraude. La fraude occasionnelle et la fraude intentionnelle. La fraude intentionnelle est une fraude organisée. Des petits malins ont monté des coopératives : ils payent les amendes collectivement. On peut aussi trouver des applications sur smartphone qui vous signalent là où sont les contrôleurs. 

La RATP souhaite qu'à Paris, les amendes soient plus élevés et réellement payées (moins de 20% des recettes sont récupérées). La RATP veut également plus de contrôles ainsi que la généralisation de la vidéosurveillance embarquée dans les bus et métros.