Australie : un ministre traite une journaliste de "sorcière dérangée" mais lui envoie le texto par erreur

Le ministre australien de l'Immigration a été contraint de présenter ses excuses à une journaliste politique après lui avoir adressé, par erreur, un message dans lequel il la qualifiait de "sorcière dérangée".

Peter Dutton, le ministre australien de l'immigration, a traité une journaliste de "sorcière dérangée"

Crédit : PETER PARKS / AFP

C'est ce qui s'appelle une grosse boulette. Peter Dutton, ministre australien de l’Immigration, pensait envoyer un SMS, pas franchement sympa sur une journaliste politique, à un collègue. Sauf qu'il n'a pas été très attentif au moment de l'envoi. Dans le messagen adressé à l'ancien ministre de la Ville Jamie Briggs, il qualifie la journaliste politique Samantha Maiden de "sorcière dérangée'. Avec humour, la journaliste lui a répondu "Mon gars, tu as envoyé ton message à la sorcière dérangée".

Peter Dutton réagissait à l'éditorial écrit par la journaliste pour les journaux du dimanche du groupe News Corps sur la démission de Jamie Briggs obligé de quitter le gouvernement la semaine dernière après avoir été accusé par une fonctionnaire de comportement inapproprié dans un bar de Hong Kong. "Je lui ai immédiatement présenté mes excuses et elle a jugé que j'étais de bonne foi, a dit le ministre dans un communiqué dimanche 3 janvier. Au fil des années, nous avons eu des échanges musclés et (cet incident) nous a fait rire".

Un texto très"virulent"

Samantha Maiden a raconté lundi qu'elle ne s'était pas vexée. Selon la presse australienne, le message contenait pourtant des termes extrêmement inélégants. Le texto était "virulent", a écrit le journal Daily Telegraph, propriété de News Corp. "Oui, il m'a qualifiée de sorcière dérangée, c'est vrai", a dit la journaliste à la Australian Broadcasting Corporation. "J'ai été très heureuse d'accepter les excuses de Peter Dutton", a-t-elle expliqué, ajoutant que c'était "un peu une erreur de débutant". Samantha Maiden a jugé que le ministre ne devait pas démissionner pour autant.

Sauf que l'affaire devient politique. Selon le Daily Telegraph, le parti d'opposition travailliste a demandé à Malcom Turnbull, le Premier ministre de "sortir de son silence" sur cette affaire.

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