"Wish : Asha et la bonne étoile" : le nouveau film de Noël de Disney est-il assez magique ?

NOUS L'AVONS VU - Pour le 100ᵉ anniversaire du géant américain, un long-métrage bourré de références arrive sur nos écrans. Mais un bel hommage fait-il un bon film ?

Quand on prie la bonne étoile... (When You Wish Upon a Star... en version originale) est le titre de la chanson du Pinocchio de Disney. Une chanson culte qui date de 1940 et dont le thème revient à chaque générique des films du géant américain de l'animation. Une mélodie magique qui évoque le vœu formulé par Geppetto et qui donne vie à la petite marionnette de bois avant qu'elle ne devienne un "vrai petit garçon". C'est cette notion de vœu et de magie, des fondements de Disney, qui est le thème principal du film de Noël des studios pour cette année 2023.

Avec Wish : Asha et la bonne étoile, Disney ne fait pas que construire sur ces bases solides et anciennes. C'est aussi l'occasion de rendre un hommage appuyé à 100 ans de fantastique puisque Disney souffle sa centième bougie cette année. Par ce rôle, Wish : Asha et la bonne étoile, ne rentrera pas dans l'histoire comme un Roi Lion ou une Reine de Neiges. Il lui manque un petit quelque chose pour exister pleinement. Une dose d'originalité qui est liée aux circonstances de sa naissance. Wish est un film qui joue essentiellement sur les références et qui est assurément un beau cadeau pour les fans de Disney. Cependant, le film qui sort ce 29 novembre n'a pas les forces ou l'identité pour devenir un grand classique.

Wish raconte l'histoire d'Asha, une jeune femme qui vit avec sa petite famille sur une île coupée du monde, dirigée par un roi-sorcier et son épouse. Le petit royaume a tout du paradis. Tout le monde coexiste dans la paix et la béatitude et chacun espère être un jour honoré par le fameux roi qui détient le pouvoir d'exaucer les vœux. Rapidement, et c'est peut-être là le premier grand défaut d'Asha, le rôle malveillant du fameux monarque-magicien mégalo saute aux yeux. Afin d'asseoir son pouvoir et sa domination sur ses sujets, le bien-nommé roi Magnifico (Chris Pine en VO et Lambert Wilson en VF), demande à chaque nouvel habitant de son île de lui confier son vœu le plus cher afin de le conserver. Ce don a deux conséquences fâcheuses : le sujet oublie son vœu (et donc sa raison profonde de vivre) et le roi fait une sélection bien particulière des vœux qu'il exauce ou non.

Pendant un entretien professionnel afin de devenir la nouvelle assistante du roi, notre héroïne Asha découvre ce système et se rend compte que les vœux de sa mère et de son grand-père, jugés trop risqués par le despote faussement bienveillant, ne seront jamais exaucés. Une injustice qui la pousse à formuler un vœu, non pas au roi, mais à une bonne étoile. Et là, magie de Disney oblige, l'étoile tombe du ciel et devient un compagnon magique qui aidera Asha à libérer les vœux des habitants du royaume de Magnifico.

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Un film qui ne marquera pas une génération

La morale de l'histoire est simple. Des thèmes classiques sont évoqués : l'importance de l'amitié, du pardon, du courage, la valeur de la révolte collective face à un oppresseur, mais aussi la force de la volonté individuelle et, un message très américain en somme : si vous voulez réaliser votre rêve, Il vaut mieux ne compter que sur vous et vos compétences plutôt qu'une belle promesse d'un gouvernant. On retrouve les grands classiques de Disney : de la magie, des bons sentiments, des animaux rigolos (dont Valentino, la petite chèvre qui a tout d'une mascotte, mais rien d'un vrai personnage dense) et des séquences chantées.

La direction artistique du film est bien distincte des précédents films avec un effet aquarelle/crayonné qui se mêle à une animation de belle facture à la Reine des Neiges. On remarquera cependant que le film est moins abouti techniquement que la fameuse Reine des Neiges et n'a pas le charme des dessins d'antan comme on pouvait les voir dans La Belle au Bois Dormant ou Cendrillon. C'est un entre-deux qui cherche certainement à faire la passerelle entre tous les styles du studio d'animation.

Outre une histoire qui ne surprendra pas grand monde (mais restera plaisante pour tous et en particulier les plus jeunes), Asha se distingue en multipliant les références aux autres films Disney. On voit des personnages de précédents films, des objets aussi et certaines lignes de dialogue ou parole de chanson font écho à d'autres. On pense par exemple à Magnifico qui parle de "pauvres âmes en perdition", référence évidente à la chanson de la sorcière Ursula dans La Petite Sirène. Nous vous laisserons le plaisir de découvrir les autres. Cette petite chasse aux "Easter eggs" comme les appellent les Anglo-saxons (des "œufs de Pâques" : petites références cachées que seuls les fans les plus attentifs peuvent détecter) est plaisante. Elle a cependant le défaut de nous faire sortir du monde d'Asha et de ses préoccupations. On sent une intentionnalité des réalisateurs qui cherchent à faire plus du fan-service pour les 100 ans qu'un film qui marquera une génération.

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