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"Welcome to New York" : le film sur l'affaire DSK sortira uniquement sur internet
Le film très attendu d'Abel Ferrara, "Welcome to New York", inspiré de l'affaire DSK, sera diffusé uniquement sur internet en France, ont déclaré les producteurs Vincent Maraval et Brahim Chioua.
Welcome to New York sera bel et bien diffusé pendant le festival de Cannes... Mais sur internet uniquement. Le film dans lequel Gérard Depardieu interprète Dominique Strauss-Kahn sera mis en ligne moyennant 7 euros, pendant l'événement cannois en mai.
Cette démarche vise à protester contre la réglementation française, qui oblige à attendre quatre mois après la sortie d'une oeuvre pour la diffuser en vidéo. C'est également un moyen pour eux de lutter contre le piratage.
"Welcome to New York, de la très bonne chaire à piratage"
"En France, comme la loi interdit la simultanéité de la salle et de la VoD (vidéo à la demande), on a fait le choix d'internet. Dans d'autres pays, aux États-Unis notamment, le film sortira en même temps en salles et sur le web", explique Vincent Maraval, cofondateur de la société de production Wild Bunch et auteur de la célèbre tribune polémique sur les salaires trop élevés des acteurs.
"L'expérience est possible, dit-il encore, "parce que le film a été totalement financé aux États-Unis" et "parce qu'il y a une attente énorme sur ce film (…). Tout le monde va vouloir le voir tout de suite, c'est de la très bonne chair à piratage".
Les producteurs ont déjà prévu une importante campagne promotionnelle avec "de l'affichage, des bandes annonces, mais aussi de la pub télé - ce qui est interdit lors d'une sortie en salles".
Toucher 20 millions de visiteurs par jour
"Pendant dix jours, le film sera exposé sur les pages d'accueil de toutes les plateformes internet, iTunes, Free, Orange… : on touchera 20 millions de visiteurs par jour", pronostiquent-ils.
En mai 2011, DSK avait été accusé de viol par une femme de chambre de l'hôtel Sofitel à New York. Cette retentissante affaire, qui a entraîné son retrait de la vie politique, s'est terminée par un abandon des poursuites pénales et la procédure civile a pris fin avec la signature d'un accord financier secret.
Abel Ferrara retranscrit cet épisode dans sa fiction Welcome to New York.
