Virginie Efira est pour nous l'actrice qui a le plus marqué les 12 derniers mois... On l'a vue aux César en mars nommée meilleure actrice pour Adieu les cons d'Albert Dupontel. On l'a retrouvée en juillet à Cannes en compétition pour son rôle sulfureux de nonne lesbienne dans Benedetta de Paul Verhoeven. En octobre, Virginie Efira jouait la femme de Guillaume Canet dans Lui... Elle est à l'affiche du film Madeleine Collins depuis le 22 décembre et le 5 janvier prochain, elle donnera la réplique à Romain Duris dans l'adaptation à l'écran du best-seller En attendant Bojangles... On a connu des plannings plus allégés !
"L'actualité de l'acteur n'est qu'au moment où il tourne. Les sorties, après, on en parle mais le concret et le réel, c'est moment où on est en train de tourner. Benedetta, j'ai tourné il y a trois ans. Dupontel, juste après Benedetta, Madeleine Collins, c'était avant la seconde fameuse bascule du Covid. Puis, après, tout se met en place dans ce grand embouteillage des sorties cinématographiques, constate-t-elle. Mais pour moi, ça représente plusieurs années. Et là, évidemment, quand ça sort, on a l'impression que je suis vraiment une affolée du travail, que je fais un film le matin et un autre l'après-midi, et peut-être bien un autre la nuit. Je travaille beaucoup, reconnaît-elle. Par exemple hier j'ai terminé à une heure du matin tournage... C'est difficile pour moi de ne pas tourner ça, c'est sûr...".
Si on regarde ces films, on se rend compte qu'ils sont tous assez différents... Une jeune femme suicidaire chez Dupontel, une nonne chez Verhoeven, une épouse trompée mais caustique chez Canet, une mythomane à la double personnalité dans Madelien Collins et une femme refusant de vivre dans la normalité dans En attendant Bojangles... C'est vrai que tout ceci est plutôt varié, preuve de la place occupée aujourd'hui par Virginie Efira dans le cinéma... "C'est le même sentiment que j'ai aussi quand je lis ce qu'on me propose. Quand j'ai commencé, il y avait un certain stéréotype de rôle, de comédie romantique, de fille sympathique, accessible, indépendante qu'on me confiait. Et puis, heureusement qu'il y a eu Justine Triet avec Victoria, un film qui fait qu'on m'a proposé des choses plus dramatiques. Et puis après, les choses s'affinent."
Programme assez dingue pour Virginie Efira en 2021 et ce n'est pas fini car d'autres films sont à sortir ou à tourner : "J'ai une vie sociale qui est un peu singulière comme tous les gens qui travaillent dans le cinéma. Les horaires sont tellement bizarres. Les 3 derniers jours là, c'était 16 heures/3h du matin. Du coup, je lis moins de livres que j'aimerais, je bois et je parle moins avec mes amis... C'est normal. Il y a des choix à faire. Je dois avoir un problème parce que j'avais une discussion avec mon père là. Je lui disais que j'allais avoir
3 mois de libre bientôt mais il ne m'a pas vraiment crue. Donc, il y a peut-être un truc plus hystérique que je ne le pense à combler le vide alors que j'adore quand il n'y a rien à faire en vrai".
Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à l'actrice pour 2022 ? "C'est très mouvementé. Là, c'est très spécial, commence l'actrice. Bien sûr, la pandémie. J'entends les discussions qui parlent de Pfizer, d'Omicron... Je me dis OK c'est quoi ce truc... J'entends aussi "alors Zemmour sa candidature ?" Si on avait entendu ces phrases il y a 3 ans, j'aurais demandé : 'Qu'est-ce que c'est que ce futur inventé, complètement improbable ?' Eh ben non, c'est la vérité. Je crois que là, aujourd'hui, il y a quand même une crise du lien. Comment on retrouve le lien ? Comment on retrouve un espoir... Voilà, tout ça est complètement vain ce que je raconte... On dirait Miss France en 1983, plaisante-t-elle. Mais moi, il n'y a rien à me souhaiter à moi particulièrement".