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Pourquoi Goldorak, le robot culte de la fin des années 1970, s'appelle-t-il ainsi ?
PODCAST - Goldorak, du nom d'un robot-soucoupe volante devenu héros d'une série animée japonaise, a bercé la jeunesse de nombreux Français dans les années 1970 et 1980.
Une personne déguisée en Goldorak à Marseille en novembre 2016
Crédit : BERTRAND LANGLOIS / AFP
Le tout premier jeu vidéo consacré à un des héros-culte des années 1980, le robot Goldorak, est sorti mardi 14 novembre. Le robot-soucoupe volante, qui a atterri en France sur Antenne 2 en 1978, a donc pile 45 ans. Jusqu'ici, il n'avait bizarrement jamais eu de jeu vidéo jusqu’ici. Mais Goldorak n’est pas son vrai nom. À l’origine c’est Grendizer, ce robot-soucoupe volante dont le créateur japonais Go Nagai a l’idée un jour qu’il est coincé dans des embouteillages. Il imagine alors que des bras et des jambes poussent sur sa voiture pour lui permettre de quitter l’autoroute. L'idée a été reprise d’ailleurs plus tard pour les Transformers.
C’est un Français, Bruno-René Huchez, qui découvre le dessin animé au Japon et un autre, Jacques Canestrier, qui le vend à Antenne 2. La chaîne de télévision n’aime pas trop le nom original, Grendizer, qui ne sonne pas bien pour la France. Canestrier se met donc à chercher un autre nom suivant une méthode simple.
Il écrit sur une feuille de papier des noms de héros ou de personnages dans l’univers de l’aventure : Zorro, Tarzan, Goliath, Drakkar, Golem. Il note aussi Goldfinger, le célèbre James Bond qui lui plait bien car il a trois syllabes comme Grendizer. Le mot "gold", "or", fait rêver tout le monde. Il finit par mélanger Goldfinger avec un autre mot de sa liste : Mandrake, personnage de magicien apparu notamment dans le Journal de Mickey. Le résultat, c’est Goldanrak.
Le rôle déterminant d'une petite fille
Jacques Canestrier teste ce nom sur sa fille de 8 ans, Stéphanie. Mais elle n’arrive pas à bien prononcer Goldanrak, alors elle dit à son papa de l’appeler plutôt Goldorak. C’est donc sous ce nom qu’il est diffusé pour la première fois le lundi 3 juillet 1978, dans Récré A2. Une date choisie volontairement par Jacqueline Joubert, responsable des programmes jeunesse d’Antenne 2 et maman d’Antoine de Caunes. Car elle déteste ce dessin animé violent qu’on lui a fourgué en même temps que Candy, un dessin animé pour petites filles qu’elle voulait absolument.
Elle pense qu’en programmant Goldorak l’été, où les enfants sont moins devant la télé, le programme fera un bide et qu’elle pourra donc le supprimer. Raté : fin août c’est un phénomène, qui fera même la une de Paris Match en janvier 1979. Le phénomène dure encore aujourd’hui puisque, dans la police française, une rampe de gyrophares sur un véhicule d’intervention s'appelle un "Goldorak" !
