Pour vous accompagner dans cette fin d'année 2020 et vous rappeler les bons moments qu'il a été possible de passer à travers l'épidémie du coronavirus et des confinements, regardons du côté des séries. Et plus particulièrement des héros et des héroïnes qui ont participé à leurs succès.
Aujourd'hui, place à Beth Harmon, la joueuse d'échecs surdouée du Jeu de la dame, incarnée par Anya Taylor-Joy. Réalisé par Scott Frank et Allan Scott et adaptée du roman d'éponyme de Walter Tevis publié en 1983, The Queen's Gambit en version originale est devenue la première mini-série la plus regardée de l'histoire de Netflix. 62 millions de foyers ont découvert et visionné l'histoire de Beth Harmon, orpheline surdouée aux échecs dans l'Amérique des années 50 à 70.
Un succès qui se comprend tant la série est une pépite grâce aux réalismes des parties d'échecs, travaillées avec Bruce Pandolfini, auteur, professeur et entraîneur d'échecs réputé, et Garry Kasparov aka l'un des meilleurs joueurs de l'histoire des échecs, l'intrigue passionnante et la performance saisissante d'Anya Taylor-Joy.
"Ce n'est pas vraiment à propos des échecs, c'est sur le prix du génie". Anya Taylor-Joy résume parfaitement Le Jeu de la dame dans une interview croisée avec Scott Frank pour Netflix. Comment une petite fille devenue orpheline peut-elle devenir la première et plus grande joueuse d'échecs de l'histoire ? Au prix d'immenses sacrifices, de douleurs et de combats contre elle-même. C'est bien le fil rouge des sept épisodes du Jeu de la dame. Traumatisée par son enfance, Beth essaye de se reconstruire tant bien que mal à l'orphelinat. C'est là qu'elle développe son addiction aux drogues qu'administre l'établissement à ses pensionnaires et qu'elle découvre les échecs, avec le gardien M. Sheibel.
Avec ses yeux de chat, sa voix qui vous subjugue, et son teint de porcelaine, elle vous touche en plein cœur. En découvrant les échecs, c'est son destin qui s'offre à elle. Devenir la première championne des échecs, c'est son but. Au fil des épisodes, Anya Taylor-Joy montre le côté vulnérable de Beth, sa dépendance aux pilules vertes de l'orphelinat puis à l'alcool, son besoin d'amour maternel et en même temps sa force mentale.
Au fil des 7
épisodes, on redoute la nouvelle épreuve que Beth devra affronter, on
retient son souffle lorsqu'elle affronte un adversaire qui peut la
vaincre, on a mal au cœur lorsqu'elle entame une descente aux enfers. Sa
success story est extrêmement bien ciselée, pleine de rebondissements et portée par des personnages secondaires attachants.