"Le fils de Saul", "La dernière leçon" et "Nous trois ou rien" dans les sorties cinéma de ce mercredi

REPLAY - Dans les films du jour, on retiendra "Le fils de Saul", un drame sur les camps de concentration, mais aussi "La dernière leçon" et "Nous trois ou rien", pleins de tendresse et de générosité.

"Le fils de Saul" a reçu le prix du jury à Cannes en 2015

Crédit : © Ad Vitam

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Un tour par le box-office pour commencer : Aladin est toujours sur son tapis volant, et en très haute altitude ! Le film est devenu en début de semaine le plus gros succès français de l'année avec 3,7 millions d'entrées en 3 semaines, devant Les profs 2. Un doublé gagnant pour Kev Adams. L'autre champion du box-office à briller cette semaine : Dany Boon qui avec Lolo de Julie Delpy attire 450.000 spectateurs dans salles. Déception en revanche pour The Walk, qui n'a donné le vertige qu'à environ 100.000 amateurs. Pour le reste, Ridley Scott et Seul sur Mars sont toujours en orbite autour de 1,7 million d'entrées et Mon roi de Maiwenn vient de dépasser les 500.000 spectateurs.

"La dernière leçon", "Nous trois ou rien" : pleins de générosité

Du côté des sorties de ce 4 novembre, on démarre par La dernière leçon de Pascale Pouzadoux. Beaucoup de réserves sur ce film, en ce qui concerne la réalisation, l'écriture et certains personnages mais on peut pas nier la générosité et l'émotion de l'ensemble. Le film raconte comment une vieille dame, qui se sent de plus en plus diminuée et dépendante, va tenter de convaincre ses proches qu'elle a choisi le moment, son moment pour mourir. Pas de pathos, pas de morale dans l'affaire, le film parle de dignité, d'amour, de l'idée qu'il faut se dire les choses avant qu'il ne soit trop tard. Sandrine Bonnaire et Antoine Duléry sont à l'affiche mais c'est la prestation de Marthe Villalonga, 84 ans, qui est remarquable.

Toujours sur le thème de la famille, Nous trois ou rien de Kheiron, avec lui-même, Leila Bekhti ou Gérard Darmon : un conte social et sentimental qui suit le destin d'un couple d'Iraniens qui va fuir le régime du Shah et découvrir la vie de banlieue en France. C'est tendre, drôle, optimiste et bourré d'amour ! Notez aussi la sortie d'En mai fais ce qu'il te plaît de Christian Carion, une fresque sur l'exode de l'été 1940 dans le Nord de la France, et la rencontre d'un opposant allemand au régime nazi et d'un soldat écossais, jetés sur les routes. Du cœur mais un sentiment de déjà vu malgré un joli casting : Mathilde Seigner, Olivier Gourmet et notre Laurent Gerra.

On vous rappelle aussi la sortie d'Avril et le monde truqué, un film d'animation tiré d'une BD de Tardi avec les voix de Jean Rochefort et Marion Cotillard. Et puis s'il vous reste un peu de sous, et si avez un petit creux, vous pouvez aller déguster A vif ! avec notre nouvel ami Bradley Cooper en chef cuisto.

Coup de cœur pour "Le fils de Saul"

Le coup de cœur de cette semaine, c'est Le fils de Saul, de Lazlo Nemès., qui avait reçu le prix du Jury au festival de Cannes 2015. Le réalisateur montre le destin méconnu des Sonderkommandos, ces hommes souvent Juifs, utilisés par les Allemands dans les camps de concentration pour trier, emmener les victimes dans les chambres à gaz et ensuite débarrasser les corps et les objets de ces victimes.

Une nuit, dans cette horreur au quotidien, Saul va croire reconnaître son fils parmi les morts. Un film choc, non pas à cause de l'horreur montrée rarement de face, mais par ce qu'il raconte, la façon dont l'image et le son de cette usine d'extermination provoque le spectateur. Laszlo Nemès voulait montrer tout cela différemment de ce qui a déjà été fait au cinéma.

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