Son travail sera-t-il un jour récompensé par un oscar ? Depuis plus de dix ans, Andy Serkis enchaîne les performances incroyables devant un fond bleu, grâce à la performance capture (capture de mouvement). Mais son talent reste pour le moment ignoré par l'Académie du cinéma américain.
Cette technique consiste à enregistrer et modéliser le jeu d'un acteur (les mouvements de son corps et les expressions de son visage) pour le transformer à l'écran en une créature numérique.
Son premier rôle dans ce genre fut celui de Gollum (Le Seigneur des anneaux). Il a incarné de la même manière King Kong ou encore le Capitaine Haddock dans Tintin.
Dans le second volet de La planète des singes : l'affrontement (adapté du livre de Pierre Boulle), Andy Serkis reprend le rôle du singe César, créé grâce à la performance capture.
Il est venu à Paris ce vendredi 25 avril présenter un extrait très prometteur de la suite du blockbuster (en salle le 30 juillet).
Selon l'acteur, la capture de mouvement représente simplement "une manière différente de jouer". Elle permet de "transmettre les émotions autant qu'un jeu classique", estime-t-il. Les premiers extrait de La planète des singes 2 semblent lui donner raison.
Les singes dans L'Affrontement sont bluffants de sincérité. Le moindre sentiment est parfaitement traduit en expression grâce au nombreux capteurs, posés sur le visage des acteurs. Plus encore que dans le premier volet, les primates prennent vie, expriment leur colère et leur tristesse.
L'histoire se déroule dix ans après La Planète des singes 1. Une nation de plus en plus nombreuse de singes génétiquement évolués, dirigés par César, est confrontée pour la première fois aux hommes.
Ils les croyaient morts, éradiqués par un virus. Mais une poignée d'êtres humains, menée par Malcom (Jason Clarke), a survécu et pénètre sur le territoire des primates, une paisible forêt verdoyante près de San Francisco. Un coup de feu éclate, blessant un singe. Cela suffira-t-il à déclencher une guerre ?
César, devenu père de deux enfants, aspire simplement à une vie paisible en famille au sein d'un communauté égalitaire. L'irruption des humains bouleverse cette utopie. Face à l'imminence du conflit, il se demande comment préserver "la famille, le foyer et l'avenir" des singes.
C'est un film sur l'empathie, sur la condition humaine
Andy Serkis
Les extraits dévoilent des situations parfois brûlantes entre hommes et humains, mais aussi des moments de complicités très touchants entre les deux espèces, notamment lorsque l'homme tente d'apprendre le langage à l'animal. Le film révèle toute la complexité d'une cohabitation.
Au vu des quelques minutes montrées en exclusivité à une centaine de journalistes vendredi 25 avril à Paris, ce second volet s'annonce davantage dans l'émotion que le premier. "C'est un film sur l'empathie, sur la condition humaine", a insisté Andy Serkis, qui juge le blockbuster "épique et impressionnant".
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