Un oeil sur le box-office pour commencer : Star Wars : Le Réveil de la Force poursuit sa lancée. Il faut remonter à 2008 et phénomène Bienvenue chez les ch'tis pour trouver un carton comparable. D'après le site CBO.fr, Le Réveil de la Force a désormais largement franchi la barre des 6 millions de spectateurs. Il devrait rejoindre Les Minions tout en haut podium films plus vus en France en 2015.
Derrière Star Wars, il faut noter le joli score pour le film RTL fin année, Le grand partage, qui a fait rire près de 400.000 spectateurs, Snoopy, de son côté, a amusé 260.000 gamins et parents. Côté continuations, Belle et Sébastien 2 a déjà été vu près 1,2 million de personnes, Babysitting 2, près 2,2 millions, et dernier Lelouch, Un + une, frôle 650 000 entrées.
Le réalisateur David O'Russel, qui a signé des films sypathiques comme Happiness Therapy et American Bluff, retrouve dans Joy son actrice fétiche, Jennifer Lawrence, pour un conte de fées social tiré d'une histoire vraie : celle de Joy Mangano, mère célibataire inventeuse du balais auto-essoreur. Cette trouvaille mettra des années à s'imposer, avant de connaître un succès fulgurant grâce à une émission de téléachat.
La force de ce film est de transformer un destin de ménagère en thriller familial, car Joy a vécu sous la coupe d'une famille qui ne l'a jamais soutenue, tout en profitant des retombées de son triomphe commercial. C'est un beau portrait de femme, qui doit beaucoup à la performance de Jennifer Lawrence, encore une fois étonnante. Elle passe avec grâce et naturel de l'héroïne de Hunger Games à Joy et son balai.
Joy, ce sont aussi rôles secondaires épatants, tenus par Bradley Cooper, Isabella Rosselini et Robert de Niro, que l'on n'a pas vu aussi bon depuis Happiness therapy, de ce même David O'Russel. Il joue un vieux briscard des plateaux, qui jette un œil admiratif sur le parcours de Jennifer Lawrence.
À signaler aussi, la sortie d'un tout petit film américain expérimental : Tangerine, primé au dernier Festival de Deauville, tourné à l'iPhone 5 dans les rues de Los Angeles, avec pour héroïnes deux prostituées transsexuelles noires. Ça dépote, c'est fascinant et ouvre sans doute voie à une nouvelle façon de fabriquer le cinéma.
Après Tête de turc en 2009, c'est la 2e réalisation du comédien Pascal Elbé. Il est parti du portrait d'un escroc bien réel, qui a réussi à voler 7,5 millions d'euros à plusieurs entreprises, en se faisant passer pour le patron de ces boîtes et en ordonnant le versement de sommes d'argent. Le film ajoute une dimension personnelle à l'affaire, puisque le personnage de l'escroc, joué par Vincent Elbaz, a une femme, interprétée par Julie Gayet, qui se laisse, en tout cas au début, berner par le bagout de son époux. Vincent Elbaz, Julie Gayet mais aussi Zabou Breitman permettent de passer un très bon moment sans être inoubliable.
En revanche, difficile de prêcher indulgence pour Pension complète, nouvelle version de La cuisine au beurre, signée Florent Siri. Le réalisateur de Cloclo sert un bouillon assez indigeste dans lequel le tandem Dubosc-Lanvin a bien du mal à faire oublier la saveur du duo Bourvil-Fernandel.
Terminons par un film anglais très touchant, surtout en cette période de fêtes : Hector de Jake Gavin avec le formidable acteur Peter Mullan dans la peau d'un sans-abris, qui, comme chaque année, profite de Noël pour quitter l'Écosse vers Londres, où il sait qu'il trouvera refuge, chaleur et un bon repas dans un foyer pour démunis. Ce voyage sera l'occasion de faire un point sur sa vie. Ne ratez pas ce petit film sorti dans peu de salles, mais qui mérite le détour.
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