"Inventing Anna" (Netflix) : que vaut la série sur la vraie-fausse Anna Delvey ?

NOUS L'AVONS VUE - Figure de la mode et prodige du mensonge, l'histoire vraie de cette arnaqueuse est l'un des grands succès de la plateforme.

Julia Garner dans "Inventing Anna"

Crédit : Netflix

Avec ses 196 millions d’heures de visionnage en une semaine, la série Inventing Anna vient de battre un nouveau record sur Netflix. Après L’Arnaqueur de Tinder, cette fois c’est l’Arnaqueuse de la jet-set ! Il n'y a pas qu’aux Restos du Cœur que les Enfoirés font recette ! Inventing Anna, c’est une fiction dans laquelle, on nous prévient, tout est "100% vrai mis à part ce qui est faux".

La "Anna" en question donc existe. Elle est née en 1991 dans une famille très modeste en Russie où c’est un peu une spécialité locale de faire croire des trucs avant de vous la faire à l’envers... En arrivant à New-York, cette jeune fille jouée par la fantastique Julia Garner vue dans Ozark, intègre comme stagiaire un magazine de mode branché. Elle commence par taxer ses collègues, ce qui lui permet de vivre au-dessus de ses moyens. Et puis elle va monter en gamme, tisser une toile à rendre jaloux Spiderman et attirer dedans une bonne partie du gotha de Manhattan qui gobe allègrement son histoire, quelques posts sur Instagram attestant de sa (fausse) richesse.

La véritable Anna Sorokin a même vu cette série alors qu'elle avait dit qu’elle ne la regarderait pas. Il faut dire que Netflix va l'aider à se tirer d'un mauvais pas financier puisque les 280.000 euros qu’elle a touché pour les droits de son histoire lui ont permis d’éponger ses dettes et ses frais d’avocat. Il lui reste aujourd’hui 20.000 euros, ce qui dans sa fausse vie d’avant lui aurait permis de tenir à peine 24h.

Anna Delvey, enfin Sorokin, est devenue un sujet de fascination chez les filles du monde entier. Un exemple, la recherche sur Google des grosses lunettes de vue Céline qu’elle porte a augmenté de 175%. Quant à un tote-bag de chez Chloé qu’elle utilise à un moment, lui c’est +1.000% de clics.

Elle risque donc de suivre le même chemin que L’Arnaqueur de Tinder, Simon Leviev qui aurait signé un contrat avec une grosse agence hollywoodienne spécialisée dans la télé-réalité et pourrait apparaître dans une sorte de Bachelor. Attention aux candidates, la rose qu’il vous offrira, c’est vous qui la payerez ! Car pendant qu’il se pavane, ses victimes, elles, continuent à rembourser l’argent qu’il leur a piqué. Elles ont d’ailleurs monté une cagnotte sur Internet. Objectif : 700 000 euros. Pour le moment, elles n'en sont qu'à 190.000 récoltés...

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