À chaque mois de septembre, c'est toujours le même grand débat des fans de football. Quel jeu acheter pour cette saison ? Faut-il faire confiance à FIFA (en vente depuis le 29 septembre), leader incontestable depuis 2007 aussi bien d'un point de vue technique que commercial. Ou faut-il porter son choix sur PES (sorti le 15 septembre dernier), qui après s'être égaré pendant quelques temps, ne cesse revenir dans le coup ?
Une chose est sûre : si l'on s'intéresse purement et simplement à la qualité du football proposé dans les matches, l'écart s'est plus que jamais réduit entre les deux concurrents, tous deux jouables sur PC et les consoles de salon (PlayStation 4 et Xbox One). Quelques aspects importants séparent néanmoins encore ces rivaux. Et après avoir testé les deux jeux sur PS4, d'abord PES 2017 puis FIFA 17, RTL.fr est en mesure de vous proposer un comparatif pour vous aider à faire votre choix si vous êtes indécis.
Si l'on devait réaliser le jeu de football parfait, il faudrait sans doute faire un savant mélange de FIFA et de PES. Le premier cité, qui se révèle enfin convaincant dans les matches hors-ligne face à l'intelligence artificielle, offre énormément de variété dans l'animation offensive. Les attaquants identifient et exploitent mieux les espaces entre les défenseurs. Il y a désormais matière à varier les combinaisons pour produire un jeu spectaculaire, aux dépens d'une défense encore trop friable.
La défense, c'est justement le grand point fort de Pro Evolution Soccer. Les défenseurs sont dotés d'un sacré sens du placement et de l'alignement, ce qui rend particulièrement difficile le jeu en profondeur. Et avant même de se frotter à l'arrière-garde, il faut d'abord franchir les paires de milieux défensifs, qui sont parfois de véritables rideaux de fer. Avec une inertie plus prononcée (un peu trop même ?) et un rythme plus lent par rapport à FIFA qui s'est lui aussi quelque peu ralenti, l'accent est mis sur la construction patiente dans l'entrejeu, parfois au détriment du plaisir selon l'équipe affrontée.
Sur ce point, il n'y a pas match. Avec ses 34 championnats jouables sous licence officielle, ses 79 stades existants (contre une trentaine pour la concurrence) et ses sélections de football féminin, FIFA l'emporte largement. Quand le titre d'EA Sports propose même l'habillage officiel de la Bundesliga pour les matches amicaux entre deux équipes allemandes, PES n'est même pas en mesure de proposer le Bayern Munich et doit se contenter uniquement du Borussia Dortmund, de Schalke 04 et du Bayer Leverkusen. Et comme toujours, la quasi totalité des clubs anglais et espagnols ne sont pas sous licence dans Pro Evolution Soccer. Au lieu de jouer un match Real Madrid-Chelsea, vous jouerez plutôt un MD White-London FC (avec les vrais noms de joueurs tout de même). L'outsider se rattrape quelque peu sur la licence officielle et exclusive de la Ligue des champions, la Ligue Europa, de quoi faire vibrer un peu les joueurs avec les hymnes mythiques.
PES gagne un bon point avec sa fameuse Ligue des masters, toujours très appréciée de la communauté. Mais comme les deux concurrents ne proposent guère de nouveautés significatives pour les divers modes de jeu classiques tels que la "carrière". Par conséquent, FIFA fait le décalage avec "L'Aventure", son innovant mode histoire dans lequel le joueur incarne un jeune prodige britannique répondant au nom d'Alex Hunter. Le scénario, composé de cinématiques interactives qui se passent bien souvent en dehors des terrains de football, raconte l'éclosion de la pépite dans le football anglais. Un bémol cependant : si l'aventure a le mérite d'être inédite pour un jeu de football, elle est plutôt inaboutie.