"Je remercie le jury d'avoir aimé mon film". Le réalisateur islandais Grimur Hakonarson a reçu le prix "Un certain regard" à Cannes samedi 23 mai, pour son film "Béliers" ("Hrutar").
"Je veux dédier mon prix à ma mère qui est décédée il y a trois ans. Je suis sûr qu'elle me regarde ce soir", a-t-il déclaré lors de son discours.
"Béliers", son deuxième long métrage de fiction, se déroule dans une vallée isolée d’Islande où deux frères qui ne se parlent plus depuis quarante ans vont devoir s’unir pour sauver ce qu’ils ont de plus précieux : leurs animaux.
La présidente du jury, l'actrice et réalisatrice italo-américaine Isabella Rossellini a déclaré que le prix avait été décerné au réalisateur islandais "pour avoir traité magistralement, à travers le tragi-comique, l'indéniable lien qui réunit la nature humaine et la nature animale".
Grimur Hakonarson est diplômé de l'école de cinéma de Prague. Il est passé en 2005 par la Cinéfondation à Cannes, section qui révèle de nouveaux talents, avec son film "Slavek The Shit".
19 concouraient cette année dans la section "Un certain regard", dont quatre premiers films. Le prix du jury est allé au film "Soleil de plomb" ("Zvizdan"), du Croate Dalibor Matanic, trois histoires d'amours qui se déroulent sur deux décennies, du déclenchement de la guerre avec la Serbie, en 1991, au retour à la normalité 20 ans plus tard.
Le prix de la mise en scène a été attribué au Japonais Kiyoshi Kurosawa pour "Vers l’autre rive" ("Kishibe No Tabi"), oeuvre philosophique qui met en scène une femme retrouvant au milieu de son salon l'apparition de son mari, qui s'est noyé il y a des années.
Le prix "Un certain talent" est revenu au film "Le trésor" ("Comoara"), du réalisateur et scénariste roumain Corneliu Porumboiu, l'odyssée tragi-comique de deux pieds nickelés à la recherche d’un supposé trésor enfoui dans la jardin d’une maison familiale à Bucarest.
Enfin, le prix de l'avenir a été attribué à "Masaan" du réalisateur indien Neeraj Ghaywan, ex-aequo avec "Nahid" de l'Iranienne Ida Panahandeh. "Masaan" retrace l'histoire de quatre personnages aux prises avec des contradictions entre la tradition et leurs aspirations personnelles, tandis que "Nahid" est consacré à la dure condition des femmes en Iran.
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