Ce mercredi 16 mars, Daniel Auteuil fait son grand retour dans les salles de cinéma. On l'avait un peu perdu de vue ces derniers temps dans des comédies oubliables comme Naufragés. Dans Au nom de ma fille, Daniel Auteuil incarne André Bamberski. Le film de Vincent Garrencq aborde une histoire une dramatiquement vraie : celle d'un père de famille qui pendant 30 ans va tout faire pour confondre Dieter Krombach, médecin allemand dont il estime qu'il est le violeur et le meurtrier sa fille. Cet homme n'est autre que le mari de son ex-femme.
Dans Au nom de ma fille, on assiste au combat d'un homme contre la police et la justice. On va voir comment l'affaire va pousser André Bamberski à engager des hommes de main pour livrer Dieter Krombacht aux autorités françaises. Un film qui touchera certainement tous les pères de famille. Daniel Auteuil, père de deux filles a d'ailleurs réussi à s'impliquer émotionnellement ce récit. Un film dense, âpre formidablement et interprété par Daniel Auteuil mais aussi Marie-Josée Croze et un bel acteur allemand : Sebastian Koch.
Après Monsieur papa en 2011, Mais qui a re-tué Pamela Rose ? en 2012, (co-signe Olivier Baroux), voici le portrait très personnel de la ville d'adoption de Kad Merad. Il vit une partie de l'année dans la cité phocéenne. Dans Marseille, il joue un homme installé au Canada qui va devoir revenir France à la suite des graves ennuis santé de son père. Arrivé sur place, il se rend compte que son frère (Patrick Bosso), en bon marseillais, a un peu forcé le trait sur l'état de leur paternel. C'est l'occasion de redécouvrir la ville, son âme, ses habitants, ses lieux connus et secrets.
Le film s'éloigne vite des clichés à deux balles pour des moments qui alternent vraie poésie, pure comédie et grande tendresse. Kad Merad a le mérite d'avoir essayé et parfois il réussi à faire un film d'auteur, attachant et très joliment réalisé. Patrick Bosso est épatant avec aussi Judith El Zein et Venentino Venentini.
Un mot pour lequel film pas mal mes confrères se pâment : Les ogres de Léa Fehner avec Adèle Haenel. Le film retrace l'odyssée d'une troupe de théâtre ambulant sur les routes de France. Entre Kusturica et Fellini : de l'envie, de l'énergie mais c'est difficile de rentrer dans l'aventure.
10 Cloverfield Lane a été produit par J.J Abrams. C'est un film d'angoisse qui pose cette question qu'on adore : qui est le vrai monstre ? On découvre une jeune femme qui quitte son fiancé, prend le volant, a un accident et se réveille enchaînée dans cave. Son geôlier la libère et lui apprend qu'une attaque a eu lieu en surface, menée par des humains ou des extra-terrestres et que l'air est contaminé. Dans un abri-bunker, la jeune femme va découvrir un garçon qui est également retranché. Tous deux vont faire face leur hôte, qui n'est peut-être pas si un bon samaritain que cela, voire pire.
Une autre belle réussite dans le genre fantastique du jour : Midnight Special de Jeff Nichols. Un film qui raconte la fuite d'un père et son fils à travers les États Unis, pourchassés par les services secrets car l'enfant porte en lui un secret capable changer le destin du monde. Brillant, haletant, formidablement réalisé par le cinéaste de Mud. Certains le présentent comme l'un des dignes héritiers de Steven Spielberg.
On signale aussi la sortie décapante d'un film anglais : The Lady in The Van avec la délicieuse Maggie Smith. Elle interprète une vielle dame qui vit depuis des années dans son petit camion, garé dans l'allée d'une maison, jusqu'au jour où va rencontrer les habitants des lieux. Tendresse, méchanceté, vérités sur la vie, la mort et le reste : un film épatant.
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