Le prix Nobel de littérature décerné à la poète américaine Louise Glück
La poète américaine Louise Glück a reçu le prix Nobel de littérature ce jeudi 8 octobre.

L'Académie Nobel continue de surprendre. Défiant tous les pronostics, la prestigieuse institution a sacré la poète américaine Louise Elisabeth Glück, 77 ans, pour cette année 2020. Née à New York d’une famille juive hongroise, Louise Glück a grandi sur la côte est américaine. Elle suit des études à l'Université de Columbia, sans être jamais diplômée, avant d'enseigner à son tour la littérature au Williams College de Williamstown. Aujourd'hui elle donne des cours à l'Université de Yale.
Le travail poétique de Louise Glück a été récompensé en 1993 avec un prix Pulitzer de poésie pour son recueil The Wild Iris. Elle a aussi reçu le National Book Critics Circle Award (The Triumph of Achilles) et le prix de l'Academy of American Poets. Louise Glück est, avec ses collègues Rita Dove et W. S. Merwin, consultante pour la prestigieuse bibliothèque du Congrès américain.
Ses écrits restent inédits en France et n'ont pour l'heure pas été édités par une quelconque maison d'édition française. On ne compte que quelques traductions dans le magazine Po&sie fondé par Michel Duguy en 1977. Il y a fort à parier que les éditeurs vont se hâter d'éditer le travail de la nouvelle Prix Nobel de Littérature.
La poésie de Louise Glück évoque les traumatismes. L'iris sauvage évoque la mort et le deuil par exemple. "Au bout de ma douleur / il y avait une porte. / Écoute-moi bien : ce que tu appelles la mort, / je m’en souviens. / En haut, des bruits, le bruissement des branches de pin. / Puis plus rien", écrit-elle dans le poème qui donne son nom au recueil. La perte, le rejet, les échecs amoureux ou encore la résilience. Ce travail sombre et moderne trouve en contrepoint des écrits sur la notion de désir. Sous l'apparence et le poids de poèmes qui disent le désenchantement du monde, Louise Glück trouve quelques espaces pour parler de miracles du quotidien, note les spécialistes. La nature, les symboles, les anciens mythes tout comme la psychanalyse nourrissent son écriture.