Soixante-douze heures après la disparition à l'âge de 92 ans de Jean d'Ormesson dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 décembre, la Nation a rendu hommage à l'académicien, décédé d'une crise cardiaque à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), au cours d'une cérémonie à l'hôtel des Invalides dès 10h30, vendredi 8 décembre.
Emmanuel Macron a présidé la cérémonie et prononcé un discours aux références littéraires (Colette, Verlaine, Malraux), saluant "un génie national" et "un être de clarté". Comme le souhaitait l'académicien, le chef de l'État a déposé "un simple crayon à papier" sur le cercueil de l'académicien.
Il lui avait rendu hommage par ces mots quelques heures à peine après sa disparition : "Il était le meilleur de l'esprit français, un mélange unique d'intelligence, d'élégance et de malice, un prince des lettres sachant ne jamais se prendre au sérieux. L'œil, le sourire, les mots de Jean d'Ormesson nous manquent déjà".
Jean d'Ormesson a sorti son premier livre L'Amour est un plaisir en 1956. Son premier succès est arrivé avec son ouvrage Au revoir et merci. En 1971, avec La Gloire de l'Empire, il fut récompensé par le Grand Prix de l'Académie française. Puis l'écrivain a été élu à l'Académie française en 1973 avant de passer quelques années en tant que directeur du Figaro.
12h57 - L'hommage national à Jean d'Ormesson est à présent terminé. Merci d'avoir suivi ce dernier au revoir de la France à l'académicien.
12h50 - Sur BFMTV, Bruno Le Maire s'est souvenu du "regard extraordinaire" de Jean d'Ormesson. "Il avait tout l'esprit français en lui, un esprit très universel, jamais de mépris, jamais de dédain." Le ministre de l'Économie s'est aussi fendu d'un tweet clin d’œil.
12h46 - Renaud Capuçon, violoniste, accompagne le départ du cercueil de Jean d'Ormesson de la cour des Invalides. Emmanuel et Brigitte Macron le suivent.
12h38 - Le discours, affectueux et ponctué de multiples références littéraires et culturelles d'Emmanuel Macron à l'égard de Jean d'Ormesson, est terminé. Un hommage musical (Concerto pour piano numéro 21 de Mozart) est à présent rendu à l'académicien par la Garde républicaine.
12h35 - La Sonnerie aux Morts retentit.
12h32 - Emmanuel Macron se souvient de la volonté de Jean d'Ormesson. L'académicien souhaitait qu'un "simple" crayon à papier "les mêmes que dans notre enfance" soit déposé sur son cercueil. "À l’enterrement de Malraux, on avait mis un chat près du cercueil, à celui de Deferre, un chapeau, moi je voudrais un crayon (...) un simple crayon à papier. Nous vous demandons pardon, monsieur, de ne pas vous avoir tout à fait écouté. Pardon pour cette pompe qui n’ajoute rien à votre gloire".
Le chef de l'État a respecté sa volonté au moment de s'incliner devant sa dépouille en déposant "un crayon des enchantements" avec une gomme à son extrémité. L'épée d'académicien de Jean d'Ormesson et sa Grand-Croix de la Légion d'Honneur l'entourent également.