7 min de lecture

4 livres jeunesse à dévorer pendant les ponts de mai

Comment occuper les enfants pendant les ponts du mois de mai ? En leur offrant des livres ! Des livres pour rêver, réfléchir, s'évader du quotidien. Voici des romans, des mangas, des pépites... des incontournables de la littérature jeunesse à glisser dans une valise pour des week-end rêveurs.

Un enfant qui lit un livre

Crédit : iStock

Laurent Marsick

Que lire durant les ponts du mois de mai ? Voici une petite sélection de livres jeunesse pour s'évader. 

Tout d'abord une histoire pleine d'humour pour les plus jeunes, et où les plus grands trouveront aussi matière à réflexion. L'Écrivain pour enfants qui détestait les enfants, de Bertrand Santini.

Soit l'étrange et loufoque histoire d'un écrivain jeunesse qui détestait les enfants ! un sacré paradoxe. Lui, c'est Gontran Pelpoir un savant professeur de latin. La seule chose qu'il aime : "Écrire des livres savants réservés à un public très averti et surtout quasi inexistant".

Ses livres se vendent mal, mais peu importe pour lui. Seuls comptent ses chats et ceux du refuge de sa voisine. Et c'est là que la vie de Gontran Pelpoir va basculer : lui qui déteste les enfants au point d'en faire des crises de panique va devenir... l'écrivain préféré des enfants !  

Une horreur ! (pour lui). Voilà notre auteur contraint d'enchainer les salons et séances de dédicaces où il doit affronter des hordes sauvages d'enfants.

"Tant qu'il n'y avait pas de contact physique avec les enfants, Gontran Pelpoir parvenait à contrôler sa peur. Pour tenir à distance ses lecteurs, il signait en portant des gants (prétextant une allergie à l'encre), des lunettes de protection (arguant une conjonctivite) ou un masque chirurgical (fichue grippe!)", raconte Bertrand Santini. Tout ça pour un malheureux livre mettant en scène un dragon qui crache du feu... par l'arrière, un dragon du nom de "Prouf".  

1. "L'Écrivain pour enfants qui détestait les enfants" : une histoire pleine d'humour

"L'écrivain pour enfants qui détestait les enfants"

Crédit : PKJ

Débute alors une histoire totalement barrée, Gontrain Pelpoir reçoit un matin une drôle d'invitation : la princesse d'un royaume lointain l'invite à venir chez elle. Elle, c'est Bianca 12 ans, fille du roi Milliardaire de Présigurie. Multi milliardaire, mais au royaume corrompu jusqu'à la moelle. Hélas, voilà notre auteur embarqué dans une aventure où vont se mêler mafia russe, secrets bien gardés, et une petite fille qui se révèle être une vraie, une vraie de vraie, vraie peste.
 
Bertrand Santini, l'auteur de ce livre est lui-même un auteur reconnu et aimé des enfants. On lui doit le célèbre Journal de Gurty  un million de lecteurs. C'est là où avec d'autres yeux, on sent poindre quelques réflexions sur ce métier singulier : Gontran s'adressant au roi : "L'art de la littérature jeunesse consiste à raconter des choses intelligentes déguisées en bêtises, soit l'exact opposé de la littérature adulte qui produit souvent de la bêtise déguisée en intelligence".  


L'Écrivain pour enfants qui détestait les enfants est publié chez PKJ. À lire dès 8-9 ans. Coup de coeur RTL Jeunesse.

2. "Arrietty, le petit monde des chapardeurs" : un livre poétique

"Arrietty Le Petit Monde des Chapardeurs"

Crédit : Ynnis Editions

Autre livre pour les plus grands. On connait le chef d'œuvre des studio Ghibli Arrietty, le petit monde des chapardeurs, voici le roman qui a inspiré ce film sorti en 2010.

Roman que l'on doit à une écrivaine britannique du nom de Mary Norton. Elle a vécu au XXe siècle entre 1903 et 1992. L'histoire des chapardeurs (les Borrowers, titre original) est un peu la sienne, là où elle vécue au début du siècle passé : dans une grande maison victorienne au sud est de l'Angleterre.

C'est pendant la Seconde Guerre mondiale qu'elle a rédigé cette curieuse histoire inspirée par les poupées miniatures avec lesquelles elle jouait enfant. Les Chapardeurs dont elle fera une série de livres (cinq tomes plus une nouvelle) obtient dès sa parution un vrai succès auprès du public et remporte la médaille Carnegie à sa parution au Royaume-Uni en 1952.

Comme dans le film d'animation les chapardeurs sont des êtres humains à la taille riquiqui, à peine quelques centimètres. "Tout ce qu'ils possédaient avait été chapardé ; rien de ce qu'ils avaient n'était vraiment à eux. Rien du tout", écrit Mary Norton. "Ils vivent au crochet des grands humains cachés dans leur maison... et plus particulièrement dans une maison, celle de deux vieilles femmes qui accueillent chez elles un jeune garçon malade. 

Une histoire d'amitié va naître entre Arrietty Horloge (c'est son nom parce qu'elle habite avec ses parents sous la grande horloge) et le petit garçon malade. Si dans le scénario du film, scénario signé Hayao Miyazaki, il prend pour acquise l'existence de ces chapardeurs, c'est un poil différent dans le roman : le doute plane toute l'histoire durant.

Plus dur que le film, mais tout aussi poétique, ce roman montre la découverte de deux "peuples" identiques mais qui ne se connaissent pas, leurs doutes, leurs aprioris, les uns se croient supérieurs aux autres. La lecture se fait d'une traite !

Et vous adorerez ces chapardeurs. Le premier tome de cette histoire (il en existe 4 dans la version originale) a été publié une première fois en 1957 en France, puis 1970, depuis, il était introuvable.

Revoici donc en librairie Arrietty, le petit monde des chapardeurs publié chez Ynnis Editions. 

3. "J'ai dû m'en aller" : un voyage exceptionnel

"J'ai dû m'en aller"

Crédit : Bayard

Enfin pour les plus grands une épopée en bateau et une jolie réflexion sur l'âme humaine. L'histoire est celle de Dimitri, Tom qui partent avec leur père pour un voyage exceptionnel.

Deux semaines à bord d'un voilier à voguer d'île en île sur la mer de Grèce, le rêve. Mais dès le départ, le séjour est bouleversé par une rencontre inattendue : un mystérieux garçon s'est installé sur leur bateau. Un migrant : Seydou. Un jeune Malien qui tente de rejoindre sa famille en Italie. 

Le livre oscille entre récit de vacances, coup de foudre de Dimitri pour une belle jeune fille à la chevelure brune aperçue sur une plage et ces instants de vie où tout bascule. On ne se doute pas que ces vacances seront pour tous les protagonistes de l'histoire un marqueur de leur vie, un instant où tout a basculé. Avec beaucoup de délicatesse ce roman nous plonge dans ces instants de vie où plus rien ne sera pareil après. Ces moments dramatiques où l'on aimerait revenir en arrière. 

Ces instants où malgré nous, contraints forcés on devient adulte. "Nous avons mis des mois, des mois et des années à nous remettre de ces évènements", écrit Dimitri le narrateur.

"Tom n'est plus le même (...) moi non plus je ne suis plus le même. J'ai grandi d'un coup". Il y a dans ce roman, et avec humour, toute la difficulté pour un père (ou une mère) à communiquer avec ses enfants qui grandissent. Il y a l'actualité qui les rattrape et qui nous explose en pleine face, celle de deux mondes qui se croisent, celle de ces migrants démunis qui fuient la guerre et qui sur leur chemin croisent des vacanciers libres d'aller où ils veulent, celle de ceux qui les ignore et ceux qui leur tendent la main : "je sens que mon père est en pleine réflexion lui aussi, mais il n'engage pas la conversation sur le sujet. Peut-être juste parce qu'il ne sait pas ce qu'il doit faire non plus..."

J'ai dû m'en aller, de Mélanie Edwards aux éditions Bayard. 

4. "La Forêt magique de Hoshigahara" : une ode à la nature

La forêt magique de Hoshigahara

Crédit : Le renard Doré

Au rayon Mangas, la maison d'édition Rue de Sèvres lance une nouvelle collection entièrement dédiée au manga. Son nom : Le Renard doré. L'originalité de cette collection est de sortir des sentiers connus du manga en publiant des récits méconnus, des textes d'auteurs.

Au rythme d'une dizaine de nouveautés par an, trois premiers mangas viennent d'être publiés par Le renard doré, dont La Forêt magique de Hoshigahara, d’Hisae Iwaoka, une ode à la nature aussi fantastique que poétique.

L'histoire d'"une forêt bien mystérieuse. La rumeur court qu'elle serait hantée par des esprits malfaisants. En réalité, dans cet endroit hors du temps, la magie opère : les animaux parlent et la nature prend des formes surnaturelles. En son sein réside également Sôichi, un jeune garçon extraordinaire. Celui-ci vit en colocation avec des esprits ayant pris possession des objets de sa maison et vient en aide aux âmes égarées. Sous les branchages de cette forêt où les habitants mènent une réflexion sur leur identité", indique l'éditeur dans sa note d'intention. 

Pari réussi pour ce manga dont la finesse du dessin, et l'histoire, nous plonge toute de suite dans une petite oeuvre d'art. Ce manga fait partie d'une courte série (5 tomes) sortie au japon en 2009. Sans aucun jugement, la mangaka Hisae Iwaoka nous entraine auprès de personnages à la vie cabossée, auprès d'une nature à protéger (sans discours moralisateur). Une pépite à lire et à faire lire !

 La Forêt magique de Hoshigahara (tome 1), d’Hisae Iwaoka est publié dans la collection "Le Renard doré" aux éditions Rue de Sèvres. 

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

En Direct

/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte