Terre d'innovation : les animaux préfèrent la ville à la campagne
CHRONIQUE - Les animaux préfèrent la ville à la campagne... Les fouines, les abeilles, les oiseaux se sentent mieux en zone urbaine qu'en zone rurale.
C'est la conclusion étonnante d'une étude réalisée par Naturparif dans la région Ile-de-France. Il y a à Paris des renards, des fouines, des abeilles... qui se portent beaucoup mieux qu'autour de la capitale dans les cultures agricoles.
Car en ville, les animaux trouvent parfois plus facilement à manger : une nourriture plus riche, notamment pour les abeilles qui ont plus de fleurs. En fait, cette étude de Naturparif, l'agence de la biodiversité, est assez peu alarmiste : elle montre qu'en l'Ile-de-France, dans les zones de campagne, la moité des espèces animales, des papillons, des chauve-souris ou des plantes sont menacées.
La nature revient en ville
Il peut sembler étrange de parler de zone rurale autour de Paris, mais cela représente tout de même 80% du territoire d'Ile-de-France, entre les champs agricoles et les forêts. La ville ne représente que 20% de l'Ile-de-France et ce qui pose problème, ce sont les zones de cultures de blé ou de maïs traités aux insecticides, aux désherbants, où les animaux ne trouvent plus rien à manger. Avant, les agriculteurs laissaient des friches, des herbes sauvages ; les trois quarts de ces plantes ont aujourd'hui disparu...
Il y a moins d'insectes et donc moins d'oiseaux. Alors qu'en ville, et c'est la même chose dans beaucoup de villes en France, la nature revient, les mairies utilisent moins de pesticides, les mauvaises herbes repoussent sur les trottoirs... Voilà pourquoi, si vous levez la tête vers la tour Eiffel, vous risquez de voir passer un faucon pèlerin : l'espèce est revenue. On trouve aussi dans la capitale des hérissons et quant aux abeilles, d'autres études ont montré qu'elles faisaient plus de miel sur le toit de l’opéra dans la capitale que dans les cultures de blé dans la Beauce !
Consultez l'étude et le site de de Naturparif
