Taxis contre VTC : "S'il faut mettre le feu aux VTC, on le fera", dit un taxi marseillais

Nouveau jour de colère pour les taxis. Un mois après une première opération de blocage, l'intersyndicale des taxis appelle à manifester ce lundi 10 février contre la concurrence déloyale des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). En cause, la suspension par le Conseil d'État du décret imposant aux VTC un délai de quinze minutes entre la réservation et la prise en charge du client.

Opérations escargots et blocages sont à prévoir dans plusieurs grandes villes de l'Hexagone. À Paris, un cortège s'élancera depuis les aéroports d'Orly et de Roissy avant de rallier le cœur de Paris et l'École Militaire. À Marseille, les taxis partiront de l'aéroport de Marignane. Robert, chauffeur de taxi de la cité phocéenne depuis 35 ans, ne décolère pas contre les VTC.

Bloquer les gares et les aéroports

"Ils nous enlèvent tout le travail. Ils n'ont pas acheté la licence taxi comme nous, qui vaut entre 100.000 et 300.000 euros selon les villes. Ils peuvent charger n'importe où, n'importe comment, en fixant les prix qu'ils veulent. Ce n'est pas normal, regrette-t-il. On voudrait qu'ils prennent au mois deux personnes, que la course minimum soit à 80 euros et qu'ils aient un certain délai de commande avant de pouvoir prendre leur client", demande-t-il..

Pour le chauffeur de taxi, les VTC  "sont des véhicules de tourisme, donc il faut absolument qu'ils prennent des touristes et pas des clients marseillais qui vont de la gare Saint-Charles au Vieux-Port". "On ne se laissera pas faire. Et si on n'a pas de réponse satisfaisante, on recommencera une grève beaucoup plus dure, tonne-t-il. Tenir un jour, deux jours, trois jours, bloquer les gares, les aéroports, tout ce qu'on peut bloquer. Et s'il faut en venir à mettre le feu aux VTC, on le fera parce que sinon, c'est nous qui allons mourir", lâche-t-il.