Seine-Maritime : un retraité à l'origine des "lettres suspectes"

Les lettres "suspectes" envoyées dans plusieurs administrations de Seine-Maritime mercredi et jeudi, ont été postées par un retraité, âgé de 63 ans. L'homme, un ancien soudeur, semble en vouloir aux institutions en général, selon ses premiers aveux. Il avait déjà envoyé au printemps dernier des enveloppes similaires à des personnalités parisiennes comme le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, et celui du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré.

Des dirigeants du monde économique comme Laurence Parisot, alors présidente du Medef, avaient été aussi destinataires de ce genre de plis, selon cette source. La police judiciaire parisienne, qui enquêtait sur ces enveloppes, a fait le rapprochement avec ceux reçus en Seine-Maritime.

Vingt lettres envoyées depuis mercredi

Elle a appréhendé le suspect jeudi. L'ancienne compagne du retraité, domiciliée en région parisienne, et dont les parents habitent Lillebonne, a été également entendue par les enquêteurs de la 1ère division de police judiciaire de la préfecture de police de Paris. Ils ont cherché à savoir si elle ne l'aurait pas aidé à envoyer ces nombreux courriers.

Au moins un nouveau pli a été réceptionné vendredi au palais de justice de Rouen, portant à près d'une vingtaine le nombre d'enveloppes envoyées à des centres des impôts, de sécurité sociale, ou encore des mairies sur cinq communes différentes. La préfecture avait indiqué jeudi qu'elles contenaient du ciment ou de la cendre. Mais à chaque fois, policiers et sapeurs-pompiers ont été envoyés sur les lieux pour prendre toutes les précautions nécessaires.