L'incontinence urinaire, aussi appelée énurésie, est une maladie chronique fréquente chez les personnes âgées, qui peut parfois toucher les jeunes. Elle donne lieu à des pertes d'urine incontrôlables qui peuvent survenir à tout moment, de jour comme de nuit et engendre souvent une réclusion sociale provoquée par la honte. Peu de solutions existent, à part le port d'une couche, une opération chirurgicale ou la rééducation.
Pour changer le quotidien des quelques 200 millions de personnes en proie à cette pathologie à travers la planète, Lic Scientific, une start up américaine basée à San Francisco a développé un concept innovant de ceinture intelligente capable de prévenir son porteur lorsque sa vessie est pleine.
Le dispositif se présente sous la forme d'un patch bardé de nombreux bio-capteurs fonctionnant selon le principe de bio-impédance. Positionné sur l'abdomen, il est capable d'analyser la vessie du patient. Relié à une application pour mobile par bluetooth, il peut ensuite facilement lui indiquer lorsqu'il est nécessaire de se rendre aux toilettes via de discrètes notifications. Le site spécialisé américain Wired raconte comment ce projet a vu le jour.
À l'origine, on retrouve Jean Rintoul, PDG de la start up californienne. Cette auto-entrepreneuse passée par Intel et Emotiv s'est intéressée à cette maladie car son propre père était atteint d'un cancer de la prostate et en souffrait. La jeune femme s'est penchée sur la question et, après de nombreuses lectures, est arrivée à la conclusion qu'un changement était possible.
En étudiant la spectroscopie de bio-impédance, une technologie permettant de diffuser des signaux électriques infiniment petits à travers le corps pour observer les réactions des tissus corporels, l'Américaine s'est aperçue que la vessie était l'une des parties du corps les plus faciles à mesurer avec cette technologie. Avec une équipe constituée dans le milieu des hackatons médicaux, Jean et son équipe se sont résolus à s'engager au sein d'un accélérateur de projet basé à San Francisco et Shenzhen, la Silicon Valley du hardware en Chine, pour développer un prototype à partir de leurs conclusions.
Actuellement en phase de test auprès de patients et d'urologues, le dispositif devra ensuite convaincre le corps médical de son intérêt. Avec un prix provisoire fixé à 350 euros, il constitue une solution plus abordable et moins volumineuse que les dispositifs à ultrasons utilisés dans les hôpitaux. Les patients pourraient par exemple aider les infirmières en les avertissant lorsque leur vessie est pleine.
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