Le TGV M s'est dévoilé un peu plus à Belfort, dans les usines d'Alstom. C'est en grande pompe et en musique que les portes du hangar se sont ouvertes ce lundi 29 avril au matin. En théorie, il est plus économique, plus écologique et devrait être opérationnel sur nos rails l'année prochaine. RTL a pu découvrir la "livrée", c'est-à-dire l'aspect extérieur de ce nouveau TGV.
Le train est presque tout blanc : seules ses portes sont rouges, d'un rouge un peu rosé. Ce choix d’une peinture claire a été immédiatement expliqué par le patron de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet. En effet, le blanc réfléchit les rayons du soleil : "Cette livrée, vous l'avez vu, elle est très claire. Tout simplement pour gagner quelques degrés et être plus économe en énergie électrique, en partie sur la climatisation de ce train".
Autre peinture qui ressort, c’est un large trait gris, en forme d’onde. Une vague, qui serpente tout le long du train. L’idée ici était de symboliser une rivière, qui traverse le paysage. Enfin, le nez de ce TGV change de celui de ses prédécesseurs. D’abord, il est recouvert d’un cercle noir, mais surtout il est plus long, plus effilé, pour gagner en aérodynamisme.
Mais outre l'esthétique, qu'est-ce que ce train a de nouveau ? Pour en savoir plus, RTL est entré dans les ateliers d’Alstom, là où l'on fabrique les motrices, c'est-à-dire les locomotives de ce TGV M. Déjà, "elle est quatre mètres plus courte", signale Marion Faverger, cheffe de projet chez Alstom. "Cela nous a permis d'ajouter une voiture passager et donc d'augmenter le nombre de passagers", explique-t-elle.
"Avec le travail que l'on a fait sur la chaîne de traction, ce qui permet d'amener de l'énergie, on a pu améliorer de 20% la consommation d'énergie".
Le nombre 20 revient tout le temps avec ce train : 20% de consommation d’énergie en moins, 20% de clim en moins, 20% de passagers en plus. Mais aussi 20% de coûts de maintenance en moins. Dernière chose que nous glisse Alstom, qui peut sembler être un détail, mais qui ne l'est pas : dans ce train, la Wi-Fi devrait mieux fonctionner.
Le train était toutefois prévu pour 2023 à l’origine : il a donc au moins 2 ans de retard. C'est beaucoup, surtout au vu du prix du projet qui s'élève déjà à 3.5 milliards d’euros.
Mais Alstom a eu plusieurs problèmes lors de la conception et de la construction. "Le retard, c'est regrettable, mais ça fait partie des grands projets. On est partis quand même d'un produit complètement innovant", se justifie Jean-Baptiste Eyméoud, président d’Alstom France. "Il y a eu des aléas que nous n'avons pas pu prévoir. Je ne vais pas revenir sur le Covid, mais il y a eu aussi un certain nombre d'aléas techniques et industriels qu'il a fallu gérer avec la SNCF".
Ce qui nous amène à cette nouvelle promesse : il sera possible de monter à bord au deuxième semestre 2025. Au début, ce ne seront que 4 ou 5 rames qui circuleront sur l'axe sud-est, Paris-Lyon notamment. Mais à terme, 115 rames de TGV M rouleront sur les rails de France.
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