- 01m59s
2 min de lecture
Fire Phone, Kindle Fire, LivingSocial... Les flops du géant américain Amazon
Amazon a annoncé l'arrêt de son smartphone, un an seulement après son lancement. Un échec cuisant qui n'est pas le premier pour la firme américaine.
Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon
Crédit : AFP / Archives, Joe Klamar
L'ambition était grande. Concurrencer des géants comme Samsung ou Apple sur le terrain des smartphones. Le géant Amazon y croyait dur comme fer en 2014 avec le lancement de son Fire Phone. Dévoilé lors d'une présentation calquée sur les keynotes de Steve Jobs le smartphone n'a jamais réussi à séduire les acheteurs. Face à cet échec, Amazon avait largement diminué le prix de vente. De 200 dollars avec un abonnement, le Fire Phone était passé à 0,99 dollars. En seulement trois mois, le smartphone avait causé une perte de 170 millions de dollars et un stock d'invendus estimé à 83 millions d'euros. Il aura fallu attendre un an pour que le géant du commerce en ligne réussisse à tout écouler et en arrête la vente.
Un échec en grande partie dû à des spécificités qui n'ont pas emballé les acheteurs potentiels. Son catalogue d'application était moins fourni que ceux d'Apple et de Google. Vendu trop cher, fonctionnant sous un système d'exploitation maison, il était commercialisé aux États-Unis en partenariat exclusif avec l'opérateur AT&T. Un échec qui n'est pas le premier pour Amazon.
La Kindle Fire
La liseuse d'Amazon avait pourtant connu un démarrage encourageant. En 2011, lors de sa commercialisation, près de 5 millions d'exemplaires sont écoulés dans les trois derniers mois de l'année. Il faut dire que le marché de la tablette n'était pas pas encore saturé. Mais six mois plus tard, la Kindle Fire semble dépassée. Amazon n'en vend que 1,2 million lors du deuxième trimestre 2012, passant de 16,8 % de part de marché à 5 %.
Kozmo.com
En 2000, Amazon investit 60 millions de dollars dans la start-up Kozmo.com, qui propose la livraison de shampoing gratuitement en moins d'une heure. En avril 2001, la start-up met la clé sous la porte après l'explosion de la bulle internet.
Askville.com
Loin d'être découragé par l'aventure Kozmo, Amazon décide de soutenir Askville.com, un projet participatif où les utilisateurs posent et répondent aux questions qu'ils se posent. Dans un communiqué datant de 2007, les créateurs expliquent que les utilisateurs qui répondent à une question gagnent de l'or virtuel transformable en bons d'achat Amazon. Le site existe toujours et les utilisateurs se demandent encore pourquoi. En témoigne l'une des dernières questions posées sur la plateforme : "Pourquoi Amazon s'embête-t-il encore à soutenir Askville.com ?"
LivingSocial
En 2010, Amazon mise 175 millions de dollars dans le concurrent de Groupon : LivingSocial. Le site réalise des achats groupés pour diverses activités pour obtenir des réductions et les proposer aux internautes. Mais LivingSocial ne rencontre pas le même succès que son aîné. Amazon perd à peu près tout l'argent investi en 2012, envoyant le géant du commerce en ligne dans le rouge pour un an.
Des échecs bien loin de mettre son PDG mal à l'aise. Jeff Bezos assume en effet sa culture de l'échec. "J'ai eu des échecs qui ont coûté des milliards de dollars à Amazon, avait-il expliqué en décembre 2014 lors d'une conférence. Mon travail est d'encourager les gens à être audacieux. Or, si l'on fait des paris audacieux, cela conduit à faire des expérimentations qui sont par nature souvent vouées à l'échec."
