Bonne nouvelle pour les abonnés européens à Netflix, MyTF1, Canal+
et autres services de vidéos en ligne. Jusqu’à présent, les utilisateurs de ces
services ne pouvaient y accéder dans d’autres pays. Le Parlement européen, les
États membres et la Commission européenne ont trouvé un accord à Bruxelles, mardi 7 février, afin de lever cet obstacle pour les voyageurs dans l’Union européenne à partir de
2018 dans le cadre du projet de marché unique du numérique. Le texte doit encore être confirmé par le
Conseil de l’UE et le Parlement européen. Les fournisseurs de services auront ensuite neuf mois pour se mettre aux normes.
À l’heure actuelle, la plupart des contenus en ligne sont inaccessibles lorsqu’un abonné se rend, même temporairement, à l’étranger. Les services détectent automatiquement le lieu de la connexion pour déterminer si l’abonné a le droit d’y accéder. Il s’agit d’une technique dite de géoblocage destinée à protéger le droit d’auteur. Impossible pour un abonné à MyCanal ou Canal Play d’accéder à ses contenus en voyage dans l’Union. Netflix permet de visionner le catalogue du pays dans lequel il se trouve mais sans les contenus dont les droits n’ont pas été négociés localement.
À l’avenir, un résident français qui aurait souscrit un abonnement à Canal+ pourra continuer à profiter sans limite de ses films et séries à la demande et de ses matches de football en direct sur sa tablette, son téléphone ou son ordinateur pendant un séjour à l’étranger dans les autres pays de l’UE. Les fournisseurs de services se chargeront de vérifier le pays de résidence de l’abonné en contrôlant les détails de facturation, l’adresse IP ou le contrat Internet pour limiter les abus.
Les services qui fournissent gratuitement leur contenu, comme certaines chaînes de télévision ou les radios publiques, pourront choisir de proposer également la portabilité à leurs abonnés. Outre la vidéo à la demande (Netflix, HBO Go, Amazon Prime, Mubi), le texte couvre aussi les services de musique en ligne, comme Deezer, Google Music ou Spotify, mais leurs restrictions sont déjà limitées et donc moins problématiques, souligne Bruxelles. Les jeux vidéo en ligne (Steam, Origin) sont également concernés.
Selon une étude de 2015 citée dans le communiqué, un Européen sur trois "souhaitait disposer de la portabilité transfrontière", proportion qui monte à un sur deux pour les 15-39 ans. "La possibilité d'accéder à des services de contenu en ligne en voyage sera encore plus appréciée à partir du 15 juin 2017", date à laquelle l'UE a prévu de mettre fin aux frais d'itinérance, se félicite Bruxelles, ce qui permettra aux Européens de bénéficier d'internet sur mobile au tarif national dans toute l'Union.
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