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Mark Zuckerberg durant son audition au Parlement européen le 22 mai
Crédit : EBS / AFP
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"Je suis désolé". Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a présenté mardi 22 mai ses excuses devant le Parlement européen. L'audition à Bruxelles s'est déroulée devant les chefs de groupes politiques du Parlement, mais, sous la pression de plusieurs d'entre eux, a finalement été diffusée en direct sur internet.
Comme il l'avait fait devant les parlementaires américains, Mark Zuckerberg a dû s'expliquer pour les lacunes de son réseau social dans la protection des données de ses utilisateurs, illustrées par le scandale Cambridge Analytica. Mais le format de son audition a provoqué beaucoup de frustration : le temps consacré aux questions a été beaucoup plus long que les réponses de l'Américain.
Fausses informations, ingérences de l'étranger dans des élections ou développeurs utilisant de façon mal intentionnée les informations personnelles : Facebook n'a pas pris ses responsabilités, a reconnu Mark Zuckerberg. "C'était une erreur, et je suis désolé", a-t-il dit dans son introduction.
L'intervention à Bruxelles de Mark Zuckerberg a eu lieu à trois jours de l'entrée en vigueur d'une législation européenne visant à mieux protéger les données personnelles des Européens, l'une des plus avancées dans ce domaine.
Le patron de Facebook a assuré que son réseau social partageait entièrement les trois principes au cœur du nouveau règlement européen : "Contrôle, Transparence et Responsabilité". Et que Facebook sera conforme à la législation européenne. Le réseau offrira le même degré de contrôle à "tous ses clients" dans le monde, a-t-il promis. Notamment la possibilité d'effacer son historique de la même façon que l'on peut effacer ses "cookies" sur internet.
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"Aujourd'hui était un premier pas pour Facebook pour rétablir la confiance et il en faudra d'autres", a réagi la commissaire européenne à la Justice Vera Jourova. Selon des chiffres communiqués par Facebook à la Commission européenne, les données de "jusqu'à 2,7 millions" d'Européens ont pu être transmises de "manière inappropriée" à la firme Cambridge Analytica, impliquée dans la campagne pour la présidentielle de Donald Trump. Mark Zuckerberg "a annoncé beaucoup de changements, notamment sur la transparence des publicités politiques.
"Vagues promesses", ont critiqué les chefs du groupes des Verts au Parlement, Philippe Lamberts et Ska Keller. "Pas très convaincant", a jugé Manfred Weber, le chef du Parti du peuple européen (PPE, droite, principale force politique dans l'hémicycle). L'audition a été suivie d'un concert de commentaires où transparaissait la déception.
"Le Congrès américain avait le bon format d'audition, mais n'a posé que des questions faciles. Le Parlement avait les bonnes questions, mais un format facile qui a permis à Zuckerberg d'éviter les réponses", a résumé l'eurodéputé écologiste allemand Sven Giegold.
Guy Verhofstadt, le chef des libéraux (groupe ALDE), n'a pas manqué de tancer le patron de Facebook : "Comment voulez-vous qu'on se rappelle de vous ? Comme un des trois géants de l'internet avec Bill Gates et Steve Jobs ? Ou comme un génie raté ayant créé un monstre numérique qui détruit nos démocraties".
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