Trois milliards de dollars. C'est ce qu'a gagné Mark Zuckerberg pendant son audition au Sénat en avril dernier. Trois milliards de dollars parce qu'il a réussi cette opération très risquée d'excuses publiques, diffusées en direct sur toutes les grandes chaînes de télévision.
Elles ont rassuré les marchés qui, depuis plusieurs semaines, faisaient vaciller l'empire Facebook. L'action avait chuté. La valeur boursière avait dégringolé de plusieurs dizaines de milliards après des révélations de la presse.
Facebook avait permis à une entreprise britannique d'accéder aux données de 87 millions d'utilisateurs. Ces données ont ensuite été utilisées à des fins politiques, pour cibler des messages de propagande électorale. Notamment pour la campagne de Donald Trump, pour laquelle travaillait Cambridge Analytica.
Facebook a engagé une opération de communication de crise, reconnu ses erreurs, essayé de tirer les leçons de ce scandale. Mais au fond un doute demeure. Car le problème est plus large. Au-delà de l'exploitation de ces données, les services de renseignement américain ont compris, depuis l'élection de Trump, comment le réseau social a été détourné pour répandre de fausses informations.
Zuckerberg apparaît sur la défensive, presque K.O, comme le montrait un grand magazine américain au début de l'année. Il a du mal à admettre que son outil a été perverti. Lors de son message de début d'année, Zuckerberg disait que son objectif pour 2018 était de "réparer" Facebook.
Sauf qu'aujourd'hui, les chiffres montrent que beaucoup d'utilisateurs, notamment les plus jeunes, hésitent à poster autant d'informations personnelles qu'avant sur Facebook. Or avec moins d'informations personnelles, Facebook va avoir plus de difficultés à vendre des publicités ciblées à des annonceurs.
Facebook a réussi sur les marchés à regagner le chemin perdu avec cette affaire. Même si cette méfiance subsiste. Mais Zuckerberg a une arme alternative, Instagram, prisée par le plus jeunes qui délaissent Facebook. Et là Facebook récupère les mêmes informations et peut vendre les mêmes publicités ciblées, même à ceux qui se méfient de Facebook.
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