Haro sur Facebook et Twitter. L'assassinat en direct de deux journalistes d'une chaîne de télévision américaine a rouvert le débat sur le rôle des réseaux sociaux face à la diffusion d'images violentes. Dans la foulée du drame survenu mercredi en Virginie, deux vidéos montrant le déroulement de la scène, la première du point de vue du cameraman Adam Ward, tué dans la fusillade, l'autre de celui de l'assaillant, qui s'est donné la mort par la suite, ont été relayées sur Facebook et Twitter sans avertissement avant d'être supprimées une vingtaine de minutes plus tard. Face à la puissance virale d'Internet, il était alors difficile d'échapper à ces images, même lorsqu'on avait expressément choisi de ne pas les visionner. De nombreux internautes se sont indignés avant d'exhorter leurs contacts à ne pas les partager.
Depuis moins d'un an, les deux réseaux sociaux ont mis à jour le fonctionnement de leurs services. Ils proposent désormais une fonction de lecture automatique des vidéos (autoplay), qui se lancent sans aucune action de l'utilisateur. L'objectif est double : optimiser le nombre de visionnage des films et améliorer du même coup les revenus publicitaires qui en découlent. Une initiative qui a porté ses fruits pour Facebook dont l'audience des vidéos a quadruplé ces douze derniers mois pour atteindre 4 milliards de vues par jour.
Facebook et Twitter ne proposent pas de filtrage automatique. Le réseau de Mark Zuckerberg a lancé en janvier un dispositif pour supprimer l'autoplay sur les vidéos violentes. Mais il nécessite au préalable un signalement des internautes. Facebook permet cela dit de désactiver cette fonction manuellement.
Il faut se rendre dans les paramètres du compte, puis dans l'onglet "vidéos". Mais cette manipulation ne concerne que l'ordinateur. Pour mobile ou tablette, il faut la répéter à chaque fois.
Sur Twitter, même logique. Il faut se rendre dans les paramètres généraux puis dans "Contenu" et décocher la case "Lecture automatique".
La manipulation est là encore à effectuer sur chaque terminal où votre compte est activé (téléphone, tablette, ordinateur).
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