Perdu au beau milieu des montagnes de la province de Guizhou, en Chine, le Fast est un gigantesque œil blanc sans cesse braqué sur le ciel. Ce titanesque radiotélescope, un disque d'un demi-kilomètre de diamètre, est désormais le plus grand engin d'observation de l'espace jamais construit par l'homme. 4.450 panneaux sur une superficie équivalente à celle de 30 terrains de foot. Après plus de 5 ans de travaux, il a été inauguré le 3 juillet et entrera en service dès septembre.
Et à taille démesurée, mission ambitieuse. Dès sa mise en route, le télescope chinois devra permettre aux chercheurs de "chercher une forme de vie intelligente en dehors de notre galaxie", selon Wu Xiangping, directeur de la Société astronomique chinoise, interrogé en février par l'agence de presse officielle Xinhua. L'engin est en effet capable de capter des ondes radio jusqu'à 1.000 années-lumières de la Terre, ce qui donne bon espoir au scientifique pour identifier des êtres au-delà des zones déjà connues de l'univers. "Si des extraterrestres intelligents existent, les messages qu'ils produisent peuvent être détectés par Fast", explique-t-il.
La construction du Fast a débuté en 2011 et aura coûté 160 millions d'euros (1,2 milliard de yuans). Cet immense chantier a d'ailleurs eu d'importantes répercussions pour les 9.110 habitants qui vivaient dans un rayon de 5 kilomètres autour du futur radiotélescope et qui ont été délogées par les autorités de la province de Guizhou. Celles-ci se sont engagées à reloger d'ici septembre, pour "créer un environnement électromagnétique sain", et devraient les dédommager d'une somme de 1.650 euros (12.000 yuans).
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