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"Ce qu'ils ont fait, c'est inhumain" : d'ex-modérateurs de Facebook et Instagram, traumatisés, poursuivent Meta
Des modérateurs d'un centre de Meta situé en Espagne portent plainte contre le géant des réseaux sociaux. L'un d'entre eux raconte sur RTL son expérience traumatisante avec les images auxquelles il a été confronté.
Facebook et Instagram sont deux des applications les plus célèbres du groupe Meta
Crédit : AFP
Une plainte historique dont la portée dépasse les frontières de l'Europe. 350 modérateurs de Facebook portent plainte après avoir été licenciés du centre de Barcelone en Espagne qui ferme ses portes. Ces employés sur le carreau se disent désormais psychologiquement détruits.
Toute la journée, ils retiraient à la chaîne de Facebook, d'Instagram, les comptes et contenus choquants et violents, vidéos de pornographie infantile, de maltraitance, de suicide en ligne. Tous réclament 100.000 euros à Meta, la maison mère, car ils souffrent d'un stress post-traumatique aigu, comme s'ils revenaient de la guerre, dit leur avocat. Parmi eux, Christophe, un Français qui a accepté de témoigner sur RTL après six ans de calvaire.
"Tous les jours, on se mangeait des vidéos, décrit-il, ça peut partir de la guerre, Gaza, la guerre en Russie... On s'est mangé la poubelle humaine qui est née sur les réseaux sociaux : bagarres, racisme, de la violence, des viols, des gens, soi-disant parents, qui se filmaient en direct en ayant des relations sexuelles avec leur gamin de 3 ans".
"Personnellement, je pensais que ça ne m'aurait jamais atteint, poursuit-il. C'est les proches qui te disent : 'tu es irrité, tu n'as plus d'humour'. Là, je ne suis plus la personne que j'étais il y a 6 ans. C'était notre quotidien, mais on n'a pas eu d'aide. Il faut qu'ils payent. Ce qu'ils ont fait, c'est inhumain. C'est comme si vous étiez pompier et vous allez combattre le feu sans casque".
