Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont encore loin d'avoir disparu. C'est le cri d'alerte de nombreux médecins et associations : les Français, et plus particulièrement les jeunes, auraient baissé la garde face à ces maladies.
Certes, selon un sondage Harris Interactive détaillé par le site Pourquoi Docteur, la majorité des 18-35 ans reconnaissent aujourd'hui que le préservatif est la meilleure protection contre les IST. Pour autant, seule la moitié d'entre eux disent l'utiliser tout le temps. Et si la plupart ont quelques connaissances sur les IST, celles-ci s'avèrent trop souvent floues, incomplètes voire erronées. Que désigne-t-on précisément par IST ? Comment se transmettent-elles ? Comment les repérer, les dépister et les soigner ? Décryptage en six points importants.
Malgré la prévention, un quart des 18-35 ans interrogés dans le sondage Harris pensent que les infections sexuellement transmissibles ne se transmettent pas par voie orale, et un quart avouent ne pas connaître la réponse à cette question. Trois personnes interrogées sur 10 ne savent pas non plus que les IST se transmettent par voie anale. Rappelons-le donc : les IST se transmettent par la pénétration anale, vaginale, par la fellation et le cunnilingus.
L'une des raisons qui expliquent le nombre élevé d'IST, c'est précisément le manque de communication entre les partenaires sur les risques d'IST. Et en la matière, les hommes font davantage figure de mauvais élèves que les femmes : selon l'étude Harris, 53% des femmes préviennent leur partenaire, contre 43% des hommes. Pour les hommes comme pour les femmes, ce chiffre reste cependant faible : cela signifie que la moitié des jeunes de 18 à 35 ans ne communiquent pas sur ce sujet.
Selon le syndicat des dermatologues, cette maladie surnommée le "mal des Français" dès son identification à la Renaissance opère en ce moment un grand retour, avec 4.000 à 5.000 nouveaux cas par an selon les dermatologues. Ses symptômes ne sont pas toujours faciles à repérer, d'où l'importance d'un dépistage : dans sa phase primaire, la syphilis se manifeste par l'apparition d'un ulcère non douloureux sur le vagin, le pénis ou l'anus, qui évolue en plaques rouges, maux de têtes et fatigues au bout de quelques semaines. Grave à long terme, la syphilis se soigne cependant plutôt bien si elle est détectée à temps.
Certains centres de dépistage proposent, par exemple, un dépistage du VIH en quelques minutes à l'aide d'un prélèvement d'une goutte de sang sur le doigt. Mais attention : ce type de dépistage ne concerne pas toutes les autres IST, comme l'hépatite B, les clamydiae, les papillomavirus ou les condylomes (des verrues génitales). Partout en France, il existe cependant des centres de dépistage gratuits et anonymes qui proposent un dépistage complet, grâce à un prélèvement sanguin et un prélèvement vaginal pour le dépistage des clamidiae.
Selon le sondage Harris Interactive, un individu de 18 à 35 ans sur trois pense que le psoriasis ou l'hépatite A sont des IST. C'est faux : le psoriasis, dont les origines ne sont pas encore complètement connues, n'est absolument pas contagieux. Quant à l'hépatite A, elle se transmet par les aliments et l'eau. Certaines maladies qui sont en revanche des IST ne sont pas bien connues. C'est le cas de l'hépatite B (une maladie qui touche le foie), les papillomavirus (des virus qui favorisent l'apparition du cancer du col de l'utérus) ou les condylomes (sortes de verrues qui s'installent sur les parties génitales).
Si l'on en croit le sondage Harris, sept personnes sur dix interrogées interprètent mal voire ignorent les signes d'une IST. Ceux-ci sont pourtant souvent les mêmes : brûlure dans le vagin et la verge, écoulements, ulcération voire fièvre dans certains cas. Des symptômes qui font quasiment systématiquement l'objet d'une consultation médicale.
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