Une avancée scientifique redonne de l'espoir contre la maladie d'Alzheimer. Des scientifiques californiens du Gladstone Institutes sont en effet parvenus à rendre inoffensive une protéine jouant un rôle central dans cette pathologie qui touche 900.000 personnes dans l'Hexagone, selon les chiffres de l'association Alzheimer France.
Un progrès d'autant plus notable que les chercheurs ont conduit leurs travaux non pas sur des souris, mais sur des cellules humaines, affirme l'édition américaine de Newsweek (en anglais). Les scientifiques ont prélevé des cellules souches à des individus possédant deux copies de l'allèle ApoE4. Le variant du gène ApoE le plus fortement lié à la maladie, qui s'attaque aux vaisseaux sanguins alimentant le cerveau. Deux des volontaires étaient atteints de la maladie, tandis que deux autres étaient sains.
À partir de ces cellules souches, les chercheurs ont créé des cellules cérébrales. C'est grâce à ces dernières que l'équipe basée à San Francisco a pu comprendre le rôle d'ApoE4 dans le développement de la maladie. En effet, posséder le variant du gène double les chances de souffrir d'Alzheimer, explique le Newsweek. En avoir deux copies, multiplies les risques par 12, selon l'étude.
Grâce à cette publication dévoilée mardi 10 avril, on sait désormais qu'ApoE4 augmente les chances de développer la maladie d'Alzheimer. En effet, celles-ci se regroupent et forment des plaques. Une découverte qui a surpris les scientifiques car ApoE4 n'a pas eu cet effet sur les souris.
Une fois que l'équipe a eu confirmation du rôle crucial joué par ApoE4 dans le développement d'Alzheimer, elle a pu s'attaquer au problème. Ils ont ainsi développé un moyen d'ôter tout pouvoir de nuisance du gène. Résultat : toutes les lésions provoquées par Alzheimer ont été effacées et la régénération des cellules cérébrales a été améliorée.
Il est cependant trop tôt pour parler de remède, prévient le journal, mes si les résultats sont "prometteurs". L'opération devra en effet être répétée sur de multiples patients pour s'assurer de sa viabilité. Les chercheurs tentent également de permettre l'utilisation de cette découverte à un niveau industriel.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.