La défense de Yamina Benguigui s'organise. Éric Dupond-Moretti, l'avocat de la conseillère de Paris, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire sur ses déclarations de patrimoine, publie ce jeudi 3 avril une lettre ouverte à l'adresse de la nouvelle maire de Paris, Anne Hidalgo.
Dans ce courrier, que RTL s'est procuré, le juriste accuse la successeur de Bertrand Delanoë d'avoir "participé au lynchage dont [Yaminia Benguigui] est victime". Il rappelle également "que la présomption d'innocence est un principe constitutionnel".
d'extrapolations en extrapolations, on livre son honneur aux chiens et dans l'opinion publique on mélange Benguigui et Cahuzac
Éric Dupond-Moretti
Éric Dupond-Moretti adresse également un courrier à Jean-Louis Nadal, le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, dans laquelle il explique que la cession des parts que possédait Yamina Benguigui au sein de la société G2, dont elle était co-propriétaire à son entrée au gouvernement en mai 2012, n'a entraîné aucun enrichissement personnel.
L'avocat s'interroge au passage sur "la singulière méthodologie utilisée par la Haute Autorité", révélatrice selon lui "sans doute, d'un pêché de jeunesse". Il regrette un "procédé stigmatisant et sélectif dans lequel le public n'a même pas eu accès à l'ensemble des déclarations de Madame Benguigui", faisant "naître dans l'esprit du public, une suspicion et un déchaînement médiatique incompatible avec la présomption d'innocence et le droit au respect à la vie privée".
"Il y avait la volonté pour cette femme de ne pas mélanger affaires publiques et privées, a réagi l'avocat au micro de RTL. Ensuite, d'extrapolations en extrapolations, on livre son honneur aux chiens et dans l'opinion publique on mélange Benguigui et Cahuzac. On ne peut pas continuer comme ça, elle est effondrée, confie Me Dupond-Moretti.
Le parquet de Paris a ouvert mercredi 2 avril une enquête préliminaire sur les déclarations de patrimoine faites par l'ancienne ministre de la Francophonie Yamina Benguigui. Cette enquête fait suite au "doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité" exprimé le 31 mars par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, qui avait porté ses interrogations à la connaissance du procureur de la République de Paris, François Molins. Yamina Benguigui a démenti, mardi, toute "fraude" ou "enrichissement personnel" dans cette affaire.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.