Voyages en jet privé : non-lieu pour Nicolas Sarkozy
L'ancien président a été blanchi, ce mercredi 21 septembre, dans l'enquête sur ses éventuels voyages en avion privé facturés à l'entreprise d'un de ses amis.

Une affaire de moins pour Nicolas Sarkozy. L'ex-chef d'État a bénéficié d'un non-lieu dans l'affaire des jets privés. La justice enquêtait sur des trajets qu'il a effectués entre 2012 et 2013 et qu'il aurait fait facturer par l'entreprise de son ami, Lov Group.
Tout avait commencé en 2014, lorsque le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire en marge de l'affaire Air Cocaïne. Au cours d'une perquisition menée dans les locaux de la société SNTHS, compagnie de transport aérien impliquée dans le trafic, les enquêteurs avaient découvert des factures adressées à Lov Group, dont l'ami de Nicolas Sarkozy, Stéphane Courbit, est à la tête.
Sur ces factures, trois concernaient des vols en jet privé de Nicolas Sarkozy à destination de Doha, au Qatar, des États-Unis et d'Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis. Selon une source proche du dossier, pas moins de dix vols ont été pris en charge par Lov Group avant d'être recensés par les enquêteurs, le tout pour un montant dépassant 500.000 euros.
Des dépenses justifiées
Dès le début de l'enquête, l'avocat de Stéphane Courbit avait justifié ces voyages par le projet de son client de créer un fonds d'investissement, Columbia, dans lequel Nicolas Sarkozy était impliqué. Finalement, selon lui, le projet avait été abandonné lorsque Stéphane Courbit avait été mis en examen pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt.
Selon une source proche du dossier, les juges d'instruction, Guillaume Daïeff et Aude Buresi, ont estimé dans leur ordonnance du 16 septembre que l'enquête avait montré "la réalité et la consistance de ce projet Columbia" ainsi que "l'implication effective de M. Sarkozy". Les magistrats auraient également écrit qu'il n'était "pas démontré que ces dépenses d'avion étaient contraires à l'intérêt de la société Lov Group".
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