Valérie Pécresse, la présidente Les Républicains de la région Île-de-France, a indiqué mardi 16 janvier sur Franceinfo qu'il lui était déjà arrivé de "gifler un frotteur dans le métro" et qu'elle "le referait". Elle juge que "beaucoup de femmes se sentent salies par ces gestes profondément déplacés".
Interrogée sur la tribune d'une centaine de personnalités défendant une "liberté d'importuner les femmes", notamment sur un passage du texte invoquant le droit pour une femme "de ne pas se sentir traumatisée à jamais par un frotteur dans le métro, même si cela est considéré comme un délit", Valérie Pécresse a jugé cette phrase "plus que maladroite". Selon elle, les femmes qui ont signé cette tribune "ne doivent pas prendre souvent le métro".
La drague c'est sympa, la drague lourde c'est pénible
Valérie Pécresse, Président de la région Île-de-France
"Je comprends que l'esprit de la tribune, c'était de dire 'ne déclenchons pas la guerre des sexes en libérant la parole des femmes'. Je pense que là-dessus on est tous d'accord", a-t-elle dit. Mais "beaucoup de femmes se sentent en insécurité dans les transports en commun. Beaucoup de femmes se sentent salies et humiliées par ces gestes profondément déplacées de ces hommes qui se frottent contre elles", a-t-elle insisté. Il m'est déjà arrivé de gifler un frotteur dans le métro, je n'en ai pas honte et je le referais", a-t-elle expliqué. Il s'agissait de "quelqu'un qui avait essayé de mettre sa main sous (sa) jupe".
Elle a enfin rappelé qu'une campagne "de sensibilisation" allait être lancée "avec la RATP et la SNCF" dans les transports en commun franciliens "pour lever l'omerta et faire en sorte qu'il y ait des vraies sanctions, des vraies amendes qui soient prononcées lorsqu'il y a des comportements déplacés".