VIDÉO - Résultats municipales 2014 - Alain Duhamel : "Après une lourde défaite, on change de ministre"

La publication des chiffres du chômage en hausse ainsi que la perte de vitesse du Parti socialiste au premier tour des élections municipales, font à nouveau planer la possibilité d'un remaniement du gouvernement.
"À ma connaissance, François Hollande n’a pas encore décidé de ce qu’il allait faire. Il y a plusieurs hypothèses mais rien ne sera décidé avant le second tour des élections municipales". Jean-Marc Ayrault sera-t-il maintenu au poste de Premier ministre ? Laurent Fabius ou Manuel Valls peuvent-ils lui succéder ?

Mauvaise élection, changement de Premier ministre

"Si le résultat des municipales se stabilise, le jeu reste ouvert parce que François Hollande n’a pas envie de se séparer de Jean-Marc Ayrault", analyse Alain Duhamel, éditorialiste chez RTL.
"Si le second tour des élections municipales est aussi mauvais que le premier tour pour les socialistes, il est évident qu’il faudra remplacer Jean-Marc Ayrault", explique-t-il.Ce scénario s'était déjà produit pour "Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre de Jacques Chirac ou encore Edith Cresson, à l’époque de François Mitterrand. Après une lourde défaite aux élections locales, on change de ministre", explique-t-il.

Laurent Fabius, le ministre d'expérience

Si François Hollande se retrouve dans cette configuration, "il a le choix entre Laurent Fabius et Manuel Valls. Le premier a de l’expérience et de l’autorité. Cependant, il a été Premier ministre, il y a exactement 30 ans", rappelle Alain Duhamel.
Mais "Laurent Fabius proclame qu’il préfère rester où il est, à savoir au ministère des Affaires étrangères", décrypte notre éditorialiste politique. 

Manuel Valls, détesté du Front de gauche

Le Président de la république peut aussi faire le choix de Manuel Valls. "Il est jeune, talentueux, s’exprime bien et avec autorité. C’est un bon communicant", détaille Alain Duhamel.
Cependant, "il est détesté par le Front de gauche et il est en grande querelle avec les écologistes. Il y aura un inconvénient politique à ce qu’il devienne Premier ministre mais il y aurait aussi un renouvellement politique si c’était lui", conclut-t-il.