La séance de questions au gouvernement de ce mardi 3 juin s'est achevée dans l'agitation. À quelques heures de l'ouverture des débats sur la très controversée réforme pénale, les députés UMP se sont opposés aux propos du Premier ministre en quittant les bancs de l'Assemblée.
Le député UMP Pierre Lellouche interrogeait le Premier ministre sur le budget de la Défense et les conditions de la présence des militaires français au Mali, accusant le président François Hollande de "louvoyer".
"Si vous souhaitez qu'on ait un débat apaisé, intelligent sur les questions de défense, changez de ton quand il s'agit du chef de l'État !", a répondu Manuel Valls à Pierre Lellouche, provoquant la colère et le départ de l'ensemble des députés de l'UMP.
Le matin-même, le Premier ministre s'était dit "fatigué et un peu écœuré des petites phrases à l'égard du président de la république", sur BFMTV.
Ce n'est pas la première fois que le Premier ministre provoque de telles réactions dans les rangs de la droite. Le 25 février, déjà, les élus UMP avaient quitté avec fracas les bancs de l'Assemblée nationale après que Manuel Valls eût rappelé le passé du député Claude Goasguen, qui fut membre d'un mouvement d'extrême droite.
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