VIDÉO - La brouille entre Montebourg et Placé "est très profonde"

Entre Jean-Vincent Placé et Arnaud Montebourg, la hache de guerre est plus que jamais déterrée. Le chef de file des sénateurs écologistes l'a une nouvelle fois démontré dimanche en estimant que le ministre du Redressement productif était "un ministre inutile".

De fait, tout se passe comme si l'environnement médiatique était "un ring", observe Elizabeth Martichoux, rédactrice en chef du service politique de RTL. Avec d'un côté "Jean-Vincent Placé, sénateur et grande gueule", et de l'autre, "Arnaud Montebourg", qui a "pris de front les écologistes dès son arrivée au gouvernement" en clamant le 7 juillet 2012 que avant d'enfoncer le clou un an plus tard en se déclarant favorable .

Pour Placé, Montebourg est "l'as de pique de François Hollande"

Depuis, "la guerre est déclarée", estime Elizabeth Martichoux. En coulisse, Jean-Vincent Placé n'hésite pas à taxer son adversaire de "nul", qui n'a "jamais rien fait". Pour le sénateur écolo, Arnaud Montebourg est "l'as de pique de François Hollande". En public, la tonalité est la même. Le 10 décembre dernier, il le qualifiait d'ailleurs au micro de RTL de "schtroumpf grognon" "nuisible au gouvernement".

Des tacles répétés qui trouvent leur fondement dans le positionnement du ministre du Redressement productif. Ce dernier "se met en travers de leur route" et "empêche les Verts de déployer leur argumentaire traditionnel sur deux thèmes habituellement très porteurs pour eux, le nucléaire et le gaz de schiste", analyse Elizabeth Martichoux.

"Un crime de lèse-écologie pour Jean-Vincent Placé", assure la journaliste, "car les Verts ont beaucoup de mal à se faire entendre" et sont "en mauvaise posture" alors que se profilent les élections municipales et européennes, pour lesquelles "on leur prédit de mauvais scores". Et s'il existe "beaucoup de brouilles factices" en politique "pour faire le spectacle", "celle-là est très profonde", conclut-elle.