"Valls fait du mime, il n'a plus le pouvoir", dit Jean-Marie Le Pen

INVITÉ RTL - Le président d'honneur du FN estime que la France a délégué son pouvoir à l'Union européenne et que l'exécutif "mime les gestes du pouvoir".

Le président d'honneur du FN Jean-Marie Le Pen à Paris lors d'une convention sur les municipales.

Crédit : BERTRAND GUAY / AFP

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Jean-Marie Le Pen est reparti en campagne. À 85 ans, le président d'honneur du Front national entend bien conserver son siège d'eurodéputé au Parlement européen de Strasbourg le 25 mai prochain. Un scrutin européen qui s'annonce sous les meilleurs auspices pour le parti d'extrême-droite qui caracole en tête de certains sondages, devant le PS et l'UMP.

Si bien que le Front national nourrit l'ambition d'être le premier parti de France au soir des résultats des élections. "Il le sera, dans cette élection en tout cas", assure Jean-Marie Le Pen au micro de RTL, jeudi 1er mai. "Nous sommes les premiers à l'indice de performance, comme on dit en Formule 1", glisse le fondateur du FN, qui estime qu'une "grande partie des Français ne voit plus d'autre solution que le FN puisque les deux autres ont tout essayé depuis quarante ans pour aboutir à la catastrophe que nous connaissons".

La France "destinée à disparaître"

La conséquence, selon lui, d'une souveraineté nationale abandonnée sur l'autel des engagements européens pris par la France. "Je crois que Valls, comme la classe politique française, fait du mime. Il fait les gestes du pouvoir, mais ne l'a plus. Il l'a délégué à l'Union européenne", affirme Jean-Marie Le Pen. "Si nous restons dans l'UE, dans ce carcan, cette camisole de force qui vote nos lois à la place de l'Assemblée nationale, qui nous livre à l'immigration massive et à la concurrence déloyale du reste du monde, la France est destinée à disparaître", prophétise-t-il.

"Il est évident que je ne suis pas au Parlement européen pour soutenir l'Union européenne mais pour la combattre", poursuit-il, estimant qu'il "n'y aurait jamais eu de République si les républicains n'avaient pas été dans les assemblées monarchiques".