Après un premier report, le bureau politique de l'après Copé doit finalement se tenir mardi 10 juin à l'UMP. Avec une urgence : valider ou non le triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon à la présidence du parti jusqu'à la prochaine élection lors du congrès d'octobre.
Mais la partie ne semble pas gagnée. Les soutiens de Nicolas Sarkozy s'y opposent en espérant le retour de leur champion et Jean-François Copé n'est pas franchement favorable à cette succession, qui fait revenir sur le devant de la scène son ex-adversaire, François Fillon.
Au lendemain de la démission de Jean-François Copé, et en plein cœur de la tourmente Bygmalion, le triumvirat Alain Juppé - Jean-Pierre Raffarin - François Fillon apparaît comme le choix de raison, de sagesse. Trois ex-premier ministres, le tirage semble gagnant pour assurer la transition jusqu'aux prochaines élections internes. Mais certains sarkozystes ne l'entendent pas de cette oreille-là.
Nadine Morano et Brice Hortefeux, fidèles parmi les fidèles de l'ancien président de la République, ont récemment fait comprendre dans les médias qu'ils désapprouvaient le triumvirat, préférant une solution prévue par les statuts avec un intérim du vice président délégué du parti à savoir Luc Châtel.
Et c'est Jean-François Copé lui-même qui cherche à couler le triumvirat. La semaine du 2 juin, il a contacté Anne Levade, la présidente de la Haute autorité, chargée d'organiser les primaires en 2016. Selon le Nouvel Observateur, l'ex-président de l'UMP aurait fait part de son souhait de voir "l'élection du nouveau président et la période d'intérim qui le précédera se dérouler dans le respect des règles juridiques approuvées à 93% lors du congrès extraordinaire" de juin 2013.
Alain Juppé et François Fillon, eux, arguent que l'UMP fait face à une situation inédite et que les statuts ne prévoyaient pas la démission collective de la direction du 27 mai dernier.
Et même si le triumvirat était validé, reste encore à définir ses attributions. Quels pouvoir pour les trois hommes ? Autant de questions que la cinquantaine de membres du bureau politique de l'UMP devra trancher.
Le triumvirat et la présidence de Luc Châtel ne sont pas les deux seules solutions. Il reste le joker Nicolas Sarkozy. L'ex chef de l'État n'écarterait pas de reprendre la présidence de l'UMP, comme le laisse entendre cette interview accordée à une agence de presse suisse vendredi 6 juin, dans laquelle il aurait déclaré : "On n'échappe pas à son destin". Selon le JDD il devrait présenter son "plan de décollage" à ses proches ce lundi 9 juin ou bien mardi 10 juin.
Mais cette dernière solution ne satisfait pas tout le monde au sein du parti. Xavier Bertrand, candidat déclaré à la primaire en 2016 a été clair : il estime qu'il "faut tourner définitivement la page de 2012", sinon l'UMP prend le risque de ne pas être au second tour de la présidentielle en 2017.
D'autres lorgnent déjà sur la présidence de l'UMP en octobre prochain. C'est le cas du député de la Drôme Hervé Mariton et de Bruno Le Maire.
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