Tous les instituts de sondage donnent en décembre ou janvier Marine Le Pen en baisse par rapport à septembre ou octobre : moins huit points chez TNS Sofres, Opinion Way et Ipsos, moins six points chez l'Ifop, moins quatre points pour CSA.
Une mauvaise nouvelle pour le FN, qui regarde avec attention les
enquêtes d'opinion : le parti s'était bombardé "premier parti de France"
après une étude Ifop d'octobre le plaçant en tête des intentions de
vote (24%) pour les européennes de mai.
Bruno Jeanbart, directeur général associé d'Opinion Way, explique la
baisse de novembre par les propos polémiques de Marine Le Pen, qui
s'était étonnée que les otages français de retour du Sahel portent
barbe et chèche.
Il semble plus circonspect sur les raisons de la baisse récente,
suggérant un "petit phénomène lié à l'affaire Dieudonné". Marine Le Pen
avait pourtant essayé de s'en démarquer, et avait dénoncé une
instrumentalisation de l'affaire par le gouvernement contre le FN.
"Les débats sur les propos extrêmes, sur l'antisémitisme, ont pu
réactiver dans une partie de l'électorat l'idée que le FN est un parti
qui a aussi des excès", selon Bruno Jeanbart.
Et de s'interroger: "Est-ce
que Marine Le Pen n'a pas été à son sommet trop tôt ?"
La "tendance à la baisse sur les derniers mois est nette", confirme
Yves-Marie Cann, directeur en charge de l'opinion chez CSA, selon qui
elle vient "plutôt des sympathisants UMP et plus globalement de la
droite hors FN".
Il explique cette baisse par "les révélations au sujet de dérapages
d'un certain nombre de têtes de listes FN qui ont remis sur le devant
de la scène cette vieille image que cherchent à gommer à tout prix les
dirigeants actuels du FN".
La patronne du FN a préféré en sourire ce lundi 13 janvier sur RTL: les sondages,
"ça s'en va et ça revient, c'est comme un tout petit rien... Ce sont
des choses parfois, toujours conjoncturelles".
Et comme le note Yves-Marie Cann, qui pense qu'il faut "relativiser la
baisse", "29% d'opinions favorables (chez CSA) reste un niveau assez
élevé pour le FN, qui n'avait jamais été observé pour son père". "29%,
c'est plus que certains ministres ou personnalités de droite:
Jean-François Copé est à 24%, Michel Sapin et Cécile Duflot à 26%",
note-t-il aussi.
Marine Le Pen a préféré sur RTL évacuer le sujet : "Ce qui m'intéresse, c'est de regarder les sondages des municipales".
"L'impact de la façon dont on perçoit (Marine Le Pen) peut refroidir
le vote pour les candidats FN aux municipales", abonde Yves-Marie Cann.
Un "trou d'air" ? Les proches de Marine Le Pen ne veulent pas y
croire, comme en témoigne ce tweet de Florian Philippot dimanche : "Les
remontées de terrain ce week-end partout sont excellentes, un nouveau
seuil semble sur le point d'être franchi".
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