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Caroline Cayeux, le 4 juillet 2022.
Crédit : Sameer Al-DOUMY / AFP
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Les excuses de Caroline Cayeux n'auront pas convaincu. Une centaine de personnalités de tous horizons, y compris de la majorité présidentielle, ont dénoncé les "propos homophobes" de la ministre des Collectivités territoriale dans une tribune intitulée "À tous ces gens-là", parue dans le Journal du Dimanche du 17 juillet.
"Comment accepter les propos tenus par la ministre chargée des Collectivités territoriales à la veille de la fête nationale", s'interrogent notamment les signataires, parmi lesquels figurent l'ancien Premier ministre Manuel Valls, les députés de la majorité Joël Giraud, David Valence, Raphaël Gérard, Quentin Bataillon, des maires de Paris, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, le secrétaire général de l'UNSA Laurent Escure, l'entrepreneur Mathieu Gallet ou encore l'animateur Alex Goude.
Jean-Luc Romero, militant associatif et adjoint à la mairie de Paris, fait partie des signataires. "Ce n'est pas possible qu'en 2022 une ministre puisse maintenir des propos absolument scandaleux. Elle n'a plus sa place aujourd'hui (...) Il est temps d'en tirer les conclusions", estime l'élu au micro de RTL, jugeant ses propos "extrêmement blessants".
Caroline Cayeux avait suscité la polémique cette semaine en répondant à Public Sénat, qui l'interrogeait sur d'anciennes déclarations datant de 2013 "sur le mariage pour tous et l'adoption pour les couples de même sexe, qualifiées de réforme de caprice et de dessein qui va contre la nature".
La ministre avait d'abord dit : "Je maintiens évidemment mes propos." Et d'ajouter : "Je dois vous dire quand même j'ai beaucoup d'amis parmi ces gens-là." Face au tollé, Caroline Cayeux avait rétropédalé jeudi soir dans Le Parisien, en rappelant que les propos, qu'elle juge désormais "stupides et maladroits", "remontent à dix ans". "Et si je ne peux nier les avoir tenus, évidemment que je ne les utiliserais plus et les regrette", avait-elle ajouté, en présentant ses "excuses les plus sincères".
"La question n'est pas de savoir si cette nouvelle ministre a, dans son entourage, des amis parmi 'ces gens-là', comme un masque sur ses préjugés", écrivent les signataires de la tribune. "Elle a choisi délibérément de maintenir des propos homophobes : c'est certainement répréhensible. Et seul un juge devrait en décider", ajoutent-ils, alors que plusieurs associations ont annoncé mercredi avoir déposé plainte à Paris.
"En revanche, la question est de savoir si le gouvernement, dans son devoir de solidarité, valide la position d'un de ses membres, et si la majorité souscrit à son attitude", soulignent les participants, même si certains ministres, comme Clément Beaune, ont pris publiquement leurs distances avec les mots de Caroline Cayeux.
"Il s'agit de défendre non pas telle ou telle communauté, mais bien le respect du principe d'égalité et de légalité par un membre du gouvernement", insistent-ils, sans appeler à la démission de la ministre. "Ses propos meurtrissent personnellement beaucoup d'entre nous, mais surtout ils mettent à mal nos efforts quotidiens pour faire respecter les principes républicains dans nos territoires", soulignent-ils, estimant que les "regrets" de Caroline Cayeux n'ont pas la "force de la sincérité".
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