Thierry Solère a-t-il été mis sur écoute ? Selon le journal Le Monde, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) aurait surveillé les téléphones et adresse internet du député Les Républicains alors qu'il était le principal rival de Claude Guéant, alors ministre de l'Intérieur, aux législatives de 2012. "Le Monde a pu établir que des moyens de la DGSE ont été utilisés, hors de tout contrôle, pour surveiller Thierry Solère, candidat dissident".
Le parquet de Paris a ouvert mercredi 13 avril une enquête préliminaire après ces révélations pour "collecte frauduleuse de données à caractère personnel, atteinte à l'intimité de la vie privée et recel de ce délit". Elle a été confiée aux gendarmes de la section de recherches de Paris alors que les deux principaux intéressés ont tour à tour réagi dans les médias.
Thierry Solère, proche de Bruno Le Maire était à l'époque conseiller général des Hauts-de-Seine. Il avait été exclu de l'UMP début 2012 alors qu'il avait annoncé son intention de présenter une candidature dissidente face à l'ex-ministre de l'Intérieur, qui était soutenu par le parti. Une candidature très mal vue par le parti majoritaire de l'époque. Selon les informations du quotidien, ses téléphones et adresse Internet avaient alors été espionnés dès son exclusion, le 20 mars 2012.
Cet espionnage n'aurait été interrompu qu'après la découverte fortuite de son existence par la direction technique de la DGSE. Le Monde évoque également une "surveillance physique" qui aurait finalement été abandonnée par la suite.
Si le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire, la DGSE et Claude Guéant réfutent ouvertement ces attaques. L’ancien directeur de la DGSE, Erard Corbin de Mangoux, a assuré n’avoir "jamais reçu d’ordre pour enquêter de quelque manière que ce soit sur Thierry Solère".
Après avoir assuré dans les colonnes du Monde qu'il était "opposé à ce principe" et qu'il n'avait "aucune autorité sur la DGSE" en tant que ministre de l'Intérieur, Claude Guéant a contre-attaqué mercredi 13 avril. Selon lui, ce scandale serait une manœuvre à l'encontre de Nicolas Sarkozy. "À travers moi, on atteint Nicolas Sarkozy alors que "jamais je n'ai demandé la moindre écoute téléphonique de quelque personnalité politique que ce soit", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1. Son conseiller chargé des services de renseignement de l'époque, Hugues Moutouh, a de son côté affirmé que "l'utilisation des moyens de la DGSE n'aurait pas été acceptable".
Invité du journal télévisé de France 2 mardi 12 avril, Thierry Solère n'a pour l'heure pas déposé plainte mais a assuré qu'il allait "probablement" le faire après ces révélations. "Quand je vois la date à laquelle je suis censé avoir été mis sur écoute par la DGSE en mars 2012, je me rappelle que le 19 mars, c'était l'attentat de Mohammed Merah (...) Je ne peux pas imaginer que nos services pour lesquels j'ai le plus profond respect (...) qui doivent assurer la sécurité des Français puissent être utilisés de cette manière", a notamment déploré le député des Hauts-de-Seine.
Réintégré au sein de l'UMP en 2013, Thierry Solère est aujourd'hui en charge de l'organisation de la primaire de la droite. Malgré le scandale, le député Les Républicains, a assuré qu'il poursuivait son rôle au sein du parti alors que 11 candidats sont déjà déclarés en vue de l'élection présidentielle de 2017.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte