Thierry Lepaon a rendez-vous avec la commission exécutive de la CGT, ce mardi 9 décembre. Le patron du syndicat doit s'expliquer sur les coûts très élevés des travaux de ses appartement et bureau, alors qu'il a déjà refusé de démissionner, le 5 décembre dernier.
Les salariés de l'usine Moulinex, dont il a été licencié en 2001, ne semblent, eux, pas surpris des mésaventures de Thierry Lepaon. Certains, sous couvert d'anonymat, évoquent la prime à l'embauche qu'il aurait encaissée en 1983, le whisky qu'il partageait avec le patron de l'usine ou la voiture avec chauffeur dont il aurait bénéficié.
"Son nom résume tout : c'était un beau plumage et rien dans la cervelle, attaque Maggie. Ce que je n'aimais pas chez lui, et il le sait, c'est que lorsqu'il parlait des délégués de chez lui, il disait 'mes bœufs'. Comment on peut être aussi méprisant avec ceux qui vous ont élu ?"
Pour Jean-Louis Jutan, les ennuis de Thierry Lepaon sont "la suite logique des choses. Ce qu'il avait réussi à faire croire chez Moulinex, à un plus haut niveau, il ne le peut plus. Il n'est pas un personnage qui mérite d'être à la tête de la CGT".
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