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Taubira et le procureur Falletti : les syndicats de la magistrature dénoncent un flagrant délit de pression

RÉACTION - Christiane Taubira est accusée d'avoir voulu mettre au placard le procureur général de Paris. La chancellerie dément mais les syndicats de la magistrature dénonce un flagrant délit de pression.

le procureur général de Paris François Falletti, la garde des Sceaux Christiane Taubira et le premier président de la cour d'appel de Paris Jacques Degrandi au palais de Justice de Paris le 9 janvier 2013.
Crédit : AFP
La rédaction numérique de RTL
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C'est une convocation qui fait scandale. Christiane Taubira a-t-elle voulu évincer le procureur général de Paris ? François Falletti, à la tête de cette fonction stratégique de la magistrature, un poste clé pour jouer l'arbitre entre le futur procureur financier national et le procureur de Paris, a dû se rendre au Ministère de la Justice pourun entretien avec le cabinet de Christiane Taubira. Le Canard Enchainé affirme dans son édition de mercredi que la garde des Sceaux a voulu se débarrasser du procureur pour des raisons politiques.

Dans une lettre à la ministre de la Justice publiée par Le Figaro mercredi, ce dernier raconte qu'on l'a fermement invité à quitter ses fonctions, la ministre préférant le remplacer par une personnalité plus proche de sa "sensibilité politique". La chancellerie reconnaît qu'un entretien avec François Falletti a bien eu lieu mais elle dément les accusations formulées à l'encontre de Christiane Taubira. Selon le ministère de la Justice, François Falletti a été convoqué pour évoquer son avenir à un an et demi de son départ en retraite. Un poste de premier avocat général à la Cour de cassation, vacant, lui aurait été proposé, ce qu'il a refusé.

Un cas flagrant de délit de pression pour les syndicats

Pour les syndicats, il s'agit d'un cas flagrant de délit de pression. Ces derniers mettent principalement en cause le décalage entre les engagements d'indépendance de la Justice formulés par le candidat Hollande lors de la campagne présidentielle et la scène qui a été vécue par le procureur général de Paris. Christophe Regnard, de l'Union nationale des magistrats, ne croit pas au démenti de la chancellerie. "Un directeur de cabinet d'un garde des Sceaux ne reçoit pas un procureur général de Paris pour prendre le thé. Il s'agissait manifestement de l'inciter un peu fermement à partir, ce qui dans une démocratie normale, est tout à fait inacceptable", estime-t-il au micro de RTL.

Pour autant, le magistrat ne corrobore pas l'affirmation du député UMP Éric Ciotti, qui qualifiait mardi soir cette convocation de "véritable scandale", estimant qu'il s'agissait d'un évènement "inédit dans l'histoire de la magistrature contemporaine". "C'est une farce, lui répond Christophe Regnard. Dans la précédente majorité, quatre procureurs généraux, celui d'Agen, celui de Nancy, celui de Ryon et le prédécesseur de M. Falletti ont été remerciés dans les mêmes circonstances", explique-t-il. 

Le gouvernement dénonce une exploitation politique de l'affaire

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Alors qu'Éric Ciotti en a appelé à François Hollande pour qu'il saisisse le Conseil supérieur de la magistrature afin de "faire toute la lumière sur cette affaire", le président de l'UMP Jean-François Copé a qualifié pour sa part cette convocation de "scandale d'État", s'estimant "choqué" des agissements de "la gauche qui nous a donné tellement de leçons de morales" et "est en train de mettre en œuvre des pratiques que jamais je n'aurais imaginé qu'on puisse voir en cette période".

De son côté, le gouvernement dénonce une exploitation politique extrêmement choquante de cette affaire. Christiane Taubira s'est défendue mercredi d'avoir voulu muter pour des raisons politiques François Falletti, assurant qu'il avait été invité à un entretien "tout à fait classique" à la Chancellerie. Mais en toile de fond se pose une question essentielle : qui aura la main sur le parquet de Paris, qui traite les affaires politiques les plus sensibles ?

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