VIDÉO - Jihad en Syrie : près de 500 Français seraient partis combattre, selon Laurent Fabius
INVITÉ RTL - Le ministre des Affaires étrangères annonce le renforcement du dispositif de surveillance déjà existant.
Comme annoncé lors de leur libération, certains geôliers des journalistes français retenus en Syrie parlaient français. Une information qui relance la question des djihadistes qui quittent le pays pour combattre dans le pays de Bachar al-Assad.
Accentuer la surveillance
"C'est un très grand sujet, estime Laurent Fabius. Maintenant, les gens partent plus nombreux et plus jeunes". Selon le ministre des Affaires étrangères, près de 500 Français auraient grossi les rangs du djihad depuis le début du conflit.
Un plan doit d'ailleurs être présenté dès le 23 avril par Bernard Cazeneuve. "Notre action consiste à prendre les choses depuis l'amont jusqu'à l'aval. Notre action, c'est déceler les jeunes portés par cette dérive. Il faut surveiller internet, il faut freiner et empêcher le passage à la frontière, puis il faut régler la question du suivi et de la réintégration", explique Laurent Fabius.
Une élection "absurde"
Le ministre fustige au passage l'attitude de ceux qui affirment que la France soutient les opposants à Bachar al-Assad et, de facto, le jihad. "C'est une confusion, commente-t-il. Al-Assad est un tyran absolu. Il a, contre lui, des groupes terroristes. Il n'est pas question pour nous de les soutenir".
La France prône, au contraire, une "opposition modérée, soutenue par une centaine de pays". Selon Laurent Fabius, "la solution à cette crise est politique". Le numéro deux du gouvernement fustige également l'organisation d'une élection présidentielle en Syrie. "C'est une absurdité. On est dans un pays en guerre où il faut plus de dix ans de résidence sur place pour être candidat et être soutenu par des députés qui sont tous pour al-Assad (...) La communauté internationale a d'ores et déjà invalidé ces élections".
