"Il y a un lien qui a été perdu entre les Français, en partie, et le président de la République", a concédé le ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement ce lundi 5 mai sur BFM TV et RMC.
"Ce lien s'est en partie distendu et je le comprends parfaitement parce que le poids de ce qu'il fallait décider et mettre en oeuvre pendant les deux premières années a été tel qu'on a fini par perdre cette capacité qu'avait eue François Hollande à avoir un discours qui a fait adhérer de nombreux Français, précise-t-il. Il faut le retrouver".
En 2012, François Hollande "a eu à prendre en charge une situation européenne et nationale de grande difficulté, à prendre énormément de mesures", a poursuivi Stéphane Le Foll, qui fut le plus proche collaborateur de François Hollande avant son arrivée à l'Élysée.
"Ce n'est jamais facile de prendre des décisions comme celles qui ont été prises, ce n'est jamais facile d'arriver à trouver cet équilibre entre la nécessité du soutien aux entreprises et la préservation d'un modèle social. Ce n'est jamais facile de dire on va prendre le temps du dialogue social entre les partenaires sociaux et pourtant, c'est essentiel. Ce sont des socles qui vont être demain des atouts pour la France", a-t-il poursuivi.
"Il est fait l'exégèse de cette anaphore ('moi président' pendant le débat d'entre deux tours Hollande-Sarkozy, ndlr). Si tout n'est pas fait, il y a des choses qui ont été dites à ce moment-là et qui sont mises en oeuvre", a également déclaré le porte-parole du gouvernement, citant brièvement le gouvernement paritaire, le code de déontologie pour les ministres ("mais il y a des ministres qui ont triché") et le comportement exemplaire du chef de l'État ("il a baissé son revenu, toutes les indemnités des ministres, le niveau de dépense de l'Elysée a été réduit de manière extrêmement significative").
Je sens qu'il y a un état d'esprit qui doit changer.
Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement
Le porte-parole du gouvernement "sent" le retournement économique prédit par François Hollande et qu'attestent, selon lui, des "projets d'investissements" d'un niveau inédit depuis des années dans les entreprises.
"On a eu deux ans marqués par des difficultés". "Aujourd'hui il y a "des perspectives et un cadre pour les trois ans qui viennent", a-t-il souligné. "Je sens qu'il y a un état d'esprit qui doit changer".
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